Des eaux usées utilisées pour l’irrigation des oliveraies

Partager

Le rejet principal de l’assainissement de Saharidj est récupéré cinq (5) kilomètres plus bas, en amont, à partir du village Thamourth Ouzamour dans la commune de M’Chedallah, pour l’irrigation d’importantes surfaces agricoles composées en grande partie d’oliveraies.

De plus, l’important débit de ce réseau permet de couvrir des centaines d’hectares, l’eau de ce « ruisseau », dénommé Ighzer N’Sed, est manipulé sans aucune précaution, il est fréquent de voir des jardiniers patauger et plonger leurs mains dans cette eau polluée, sans nulle hésitation, afin d’y brancher un tuyau et ramener cette eau dans leurs vergers respectifs. C’est ainsi que des centaines de tuyaux en PVC sont placés le long de ce cours d’eau et arrosent, en permanence, les terres limitrophes du ruisseau. Un collecteur a été réalisé à Saharidj, il était destiné au départ, au traitement de ce réseau d’assainissement. Malheureusement, cet ouvrage n’a pas servi plus de deux ans faute d’entretien, il est hors d’usage depuis plus de trois ans déjà. Ce qui fait que les eaux usées ne transitent pas par cette station et ne perdent rien de leur pollution, elles parviennent aux vergers précités, telle qu’elle émane des milliers de branchements individuels aux égouts du centre urbain de Saharidj et des agglomérations périphériques. Même le cheptel de la région est en danger, vu que des éleveurs arrosent avec la même eau les surfaces, semées de trèfle et d’orge, destinés à l’alimentation du bétail. La distance parcourue (05 km) par ce réseau d’assainissement à ciel ouvert diminue, sans doute, de son taux de pollution en arrivant à l’endroit de son utilisation, mais le danger est loin d’être tout à fait écarté d’où la nécessité absolue “ de prévention et d’analyses” vu le nombre important de citoyens qui “s’en servent” sans aucune précaution. Ce nombre s’est accru, d’année en année, et a fini par se généraliser. Le tracé naturel de ce cours d’eaux usées serpente les habitations sur plus de trois kilomètres et, bien entendu, ses deux berges forment un territoire idéal pour la nidification de toutes sortes de moustiques, de mouches et d’insectes qui n’attendent que le début de la saison sèche pour «partir en guerre» contre les riverains, lesquels vivent un véritable calvaire durant la moitié de l’année et passent des nuits cauchemardesques, chose qui ne peut être enrayée qu’avec l’utilisation de “grands moyens” que seul l’Etat possède.

N. H.

Partager