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Une maison de jeunes débordante de dynamisme

Située au centre de la ville de Trouna, le chef-lieu de la commune de Beni Maouche, la maison de jeunes Saâdaoui Lakhel est un vrai univers du savoir culturel que fréquente une population mixte et de tout âge. En l’absence du directeur de l’établissement parti en stage, c’est Chaoui Lila, une licenciée en communication exerçant dans le cadre du pré emploi qui assure l’intérim. «Je suis chargée de la formation des jeunes et de la gestion de la bibliothèque», dira-t-elle dans la foulée. Très douée dans la communication, notre interlocutrice entame par les moyens pédagogiques insuffisants dont dispose l’établissement. «La bibliothèque manque d’ouvrages. On a reçu 100 livres de la DJS de Béjaïa, un nombre qui s’avère très insuffisant. Certes, cet organisme nous a promis une autre dotation sans nous dire pour quand. On a besoin beaucoup plus de manuels scolaires et guides pour pouvoir aider les étudiants des trois paliers (primaire, collège et lycée) en dispensant des cours dans le cadre du soutien scolaire, notamment pour les classes d’examen», fait-elle savoir. Et elle ajoute en parlant d’autres moyens : «la maison de jeunes est dotée d’une cafétéria où sont vendus des boissons gazeuses et non gazeuses, du café etc. d’une salle polyvalente pour les activités sportives telles que le Karaté do et le tennis et de loisirs tels que le billard et les jeux d’échecs, d’un cyber-café avec 10 postes dont le tarif est fixé à 30 Da/h, d’une salle de musique fréquentée par une dizaine d’apprenants et enfin d’un bureau administratif». L’établissement est très animé toute l’année avec l’organisation des tournois, fêtes et excursions. «À l’occasion des fêtes nationales, régionales ou religieuses, nous organisons des tournois et des galas. On offre aussi des excursions aux jeunes en leur faisant visiter la mer en été et la montagne en hiver», dit-elle. Continuant dans la foulée, elle souhaite voir les parents orienter leurs enfants vers cette maison de jeunes pluridisciplinaire qui dispense des cours pour les analphabètes hommes. Et pourquoi pas pour la gente féminine ? s’interroge-t-elle. Comme mot de la fin, elle se révolte contre la centralisation du budget de fonctionnement au niveau de l’ODEJ, ce qui gène le bon fonctionnement de l’établissement, semble-t-il. «Avant, la maison de jeunes reçoit une subvention annuelle qui lui permet de payer certaines charges de fonctionnement et l’achat de petites fournitures. Depuis la création de l’ODEJ, si une ampoule est grillée, une serrure est cassée, on doit les signaler à DJS et attendre une éventuelle livraison qui tarde parfois», dénonce-t-elle.

L. Beddar

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