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"Alger la blanche me fait rêver !"

Artiste multidimensionnelle et enseignante dans un lycée, tout ce qu’elle touche devient magie et romance. L’art ne lui est pas étranger, car sa vie n’est qu’une grande mosaïque. Elle est peintre, poétesse, écrivaine et joue admirablement du piano. Ania Mischkanovska est originaire de Pologne, mais vit désormais en France, plus exactement en Alsace, près de la frontière allemande au milieu de vastes exploitations vinicoles. Dans cet entretien qu’elle nous a accordé elle se livre, sans retenue, au lectorat de la Dépêche de Kabylie,.

La Dépêche de Kabylie : Ania, présentez-vous aux lecteurs de La Dépêche de Kabylie.

Ania Mischkanovska : Je suis Ania Mischkanovska, originaire de Pologne. Je réside en France. Licenciée en Lettres et en langue polonaise, j’enseigne les Lettres mais aussi l’histoire géographie et, surtout, la musique.

Vous êtes artiste peintre, écrivaine et poétesse, à quand remonte vos débuts avec l’art et la littérature?

Dès mon adolescence, je n’ai cessé de lire tous les auteurs français, Ronsard, Balzac, Maupassant, Victor Hugo…les poètes tels qu’Arthur Rimbaud et, plus récemment, Jacques Prévert, qui m’ont beaucoup inspiré lors de mes années d’étude à l’université. La lecture des textes poétiques représente pour moi des morceaux de musique qui m’entraînent dans des rêves et des pensées multiples. Je suis aussi pianiste, mais j’ai également un autre talent, celui de peindre. En effet, des dizaines de tableaux s’entassent dans ma maison, du sous-sol au deuxième étage. Je suis éprise par l’art sous toutes ses formes. L’art est un rêve, il me permet de voyager au-delà des couleurs, des formes et du temps, dans un nouvel univers que je crée avec mes pinceaux multicolores, du blanc, du jaune, du rouge, du bleu, du vert… toutes ces couleurs s’entremêlent, s’entrecroisent sur la toile de mes tableaux et teintent mon univers.

Avez-vous participez à des expositions en France ou à l’étranger?

Je participe régulièrement des expositions dans l’Est de la France, en Allemagne et en Pologne, mais je recherche, surtout, une satisfaction personnelle dans la réalisation de mes œuvres. L’aspect commercial ne représente pas pour moi un élément fondamental.

Si on vous demande de choisir entre la peinture, la musique, la poésie et l’écriture, quel serait votre choix?

Je ne choisirai ni la peinture, ni la poésie, ni l’écriture, mais la musique, qui représente le sommet de l’art, l’art majeur par excellence. Lorsque je joue du piano, je cherche à faire passer un message, des sons qui vont apporter des sensations à toute personne près de moi. La musique exige des heures et des heures de travail, car elle ne supporte pas la moindre erreur. Elle doit enchanter au-delà des notes, elle est comme la mer qui, par ses vagues, enchante l’oreille

Y a-t-il des artistes, écrivains ou poètes qui vous ont marquée dans votre vie?

De Chagall à Modigliani, en passant par Picasso et Rembrandt, tous ces peintres m’ont émerveillée par la qualité de leur travail et la sensibilité dégagée de leurs œuvres. Van Gogh était pauvre, mais riche par la qualité de son travail, par l’immensité de ses coloris jaunes et chauds.

Quelle est votre meilleur souvenir dans la vie, mais, aussi, le pire?

Mes meilleurs souvenirs sont mes voyages à travers le monde ! De Punta Cana à Cracovie, d’Heraklion à Rome et Venise, de Berlin à Malaga et Séville… je n’ai eu que des enchantements qui forment d’inoubliables souvenirs. Mon plus mauvais souvenir est d’être tombée violemment d’un cheval fou sur une plage de Tunisie où ma tête a failli exploser à cause d’un choc violent qui s’en est suivi. Mais je continue à faire de l’équitation aujourd’hui.

Vos souhaits et projets d’avenir ?

J’aimerais voyager davantage et découvrir l’Algérie que je ne connais pas encore, les villes d’Oran, Constantine, Batna, Béjaïa…. Il n’est pas exclu que j’expose en Algérie si j’en ai la possibilité Inchallah !

Le mot de la fin?

Chers lecteurs d’Algérie, sachez que je vous envoie, d’Europe, des pluies de couleurs chaudes sur votre beau pays, Alger la Blanche me fait rêver. J’aimerais me perdre dans cette immensité de couleur sable et regarder le soleil se coucher derrière les dunes dorées de votre Sahara… Grandiose Algérie… Je pense à toi ! Au sommet de l’Afrique, tu représentes l’espoir d’un monde nouveau, par la beauté de tes paysages, par la chaleur humaine de tes hommes, par le souffle des chevaux dans les Fantasias, par tes chameaux, par tes couleurs, par ton soleil qui embrase tout ce qu’il touche, par ta chaleur ambiante… Bonjour à vous tous, chers lecteurs ! Et je suis très heureuse, aujourd’hui, d’avoir partagé cet espace avec vous.

Entretien réalisé par : Arezki Toufouti

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