Zayen enflamme la salle Ibn Zeydoun

Partager

Après 14 années d’absence de la scène algéroise, Zayen, a réussi une belle prestation, avant-hier, à la salle Ibn Zeydoun. En présence d’un public nombreux et merveilleux, composé surtout de familles, le jeune artiste de Lemsella semblait être « sur les étoiles », devant cette foule algéroise dont la plupart des familles le découvre pour la première fois .

C’est avec la chanson hommage à son village que Zayen a donné le la à une soirée qui s’annonçait pleine de surprises. Lemsella, une chanson de nostalgie qui aborde l’exil dans ses amères désillusions jérémiades, était là pour donner un avant- goût de ce que sera la soirée promise par Zayen. L’artiste, après des voyages de par le monde, revient à Lemsella, le village qui l’a vu naître.

Accompagné par un groupe de musiciens venu de Tizi-Ouzou, et la choriste, Célia, Zayen a su, agrémenter la soirée d’hier; de quelques traductions de ses textes pour permettre « à tous de saisir le sens de mes chansons ».

Ce samedi soir, la salle Ibn Zeydoun a permis à plusieurs familles de découvrir un jeune artiste talentueux. Après la chaleur torride de la journée, « un spectacle de cette facture venait au bon moment pour oublier la canicule de la journée », disait une jeune étudiante.

Les retrouvailles de Zayen avec le public algérois furent émouvantes. La complicité naquit rapidement entre l’artiste, ses musiciens et le public. Elle réveillait en ce public l’envie d’écouter de belles musiques et des belles paroles.

Elle suscita curiosité et surtout reconnaissance pour les talents de l’artiste, qui, à travers ses notes, baladait le public, avec lui, à travers des contrées aussi lointaines que le Bangladesh, en passant par Barcelone et Baden-Baden en Allemagne.

La communion avec le public

Le voyage musical de ce samedi soir, assuré par Zayen et son équipe sera gravé dans la mémoire des dizaines de familles qui ont su meubler leur week-end avec ces précieux moments de joie et de défoulement, qui voyait même des chérubins occupaient la piste de danse.

Avec ses mélopées envoûtantes, Zayen a su conquérir le coeur de tous ceux qui sont venus le découvrir pour certains et l’apprécier pour d’autres. C’est ainsi, que durant les 90 minutes qui lui ont été imparties pour cette sortie algéroise, il n y avait que du bonheur. Dans son humilité qui caractérisent ceux qui ont du respect pour ses fans, Zayen était toute ouie devant les demandes des présents. Qui pour réentendre un morceau, qui pour l’entendre reprendre un air qui a su le faire vibrer.

Et c’est tout naturellement que l’artiste s’y est prêté pendant le temps de cette communion que tous espéraient voire s’éterniser. Mais, comme les belles choses sont souvent réduites à des proportions minces, le chanteur aux doigts de fée, semblait vouloir encenser son public pour le remercier de s’être déplacé nombreux en cette soirée.

Quand face à un public connaisseur, l’artiste n’eut aucune peine à créer la symbiose, c’est que les notes du solfège étaient là où il fallait qu’elles soient.

Le reste n’est qu’une histoire d’appréciation.

La communion née d’une manière spontanée, et malgré l’envie et l’engagement de l’artiste de la faire naître et surtout ses efforts pour la faire durer, ont donné au spectacle une dimension que seuls les grands artistes savent réaliser.

Les anciens titres revisités

De Arjuyi, ul-iw, Tigzirin, Barcelona, et enfin, Baden-Baden qu’un vieux réclamait depuis le début du spectacle, Zayen a réparti le temps du gala, de sorte que tout son répertoire sera revisité. Ainsi, les 4 albums ont été soumis à l’appréciation du public algérois. La chanson Baden-Baden, composée par Ameziane Kezzar, a été adaptée aussi en film documentaire intitulé: de Lemsella à Baden-Baden.

Imawlan-is reste la chanson phare des anciens albums de Zayen. Car, même reprise dans le dernier opus, elle restera parmi les titres appréciés par le public. Reprise en chœur, la chanson évoque une histoire d’amour qui n’aboutira jamais faute de décisions des tuteurs de la jeune fille. Avec un texte bien ficelé Zayen a mis les notes qu’il fallait pour réussir un morceau des plus précieux de ses 4 albums.

A quand une tournée nationale ?

Pour le jeune artiste, les retrouvailles avec le public algérois, seraient, peut-être le prélude à une tournée nationale qui l’emmènera aux quatre coins du pays.

Le test de la salle Ibn Zeydoun était concluant, car, l’artiste a bien voulu faire la démonstration pour d’autres aventures artistiques.

M. Mouloudj

Partager