Un jeune homme, âgé de 20 ans, s’est noyé dimanche dernier dans le barrage de Draâ El Mizan où il s’était rendu pour se rafraîchir, en compagnie de plusieurs de ses camarades.
La nouvelle, qui a circulé comme une traînée de poudre dans toute cette contrée et jusqu’à Tizi Gheniff, a provoqué de l’émoi au sein de la population et a été différemment commentée. Certains évoquent la négligence des parents, alors que d’autres pointent du doigt les pouvoirs publics. « Que Dieu ait l’âme de ce jeune, mais je pense quand même que les parents doivent surveiller leurs enfants, notamment cette catégorie », nous a répondu un enseignant. « Notre région est dépourvue de toute structure sportive, ou de loisirs, qui devrait accueillir ces centaines de jeunes. Où vont-ils aller? Ne dit-on pas que l’oisiveté est mère de tous les vices? », s’est interrogée une autre personne, en ajoutant : « Nous avions une salle omnisports qui était un point de chute à tout le monde. Aujourd’hui, elle a été détruite et attend d’être reconstruite depuis 2005. Que font les pouvoirs publics pour la prise en charge de ces jeunes? ». Il est temps aussi de soulever le problème de la surveillance de ces barrages et de toutes ces retenues collinaires de la région. De Aïn Zaouia jusqu’à Tizi Gheniff, on nous a signalé plus de dix endroits dangereux. Par manque de moyens, les jeunes enfants, qui n’ont rien à faire durant ces longues journées d’été prennent d’assaut ces barrages pour se rafraîchir, mais malheureusement, tout comme chaque saison, des jeunes y trouvent la mort. « Les autorités doivent affecter des agents en vue de sécuriser ces lieux. Aucune plaque n’indique que la baignade est interdite, ou dangereuse, en ces lieux. L’école doit aussi être de la partie. Il faut sensibiliser les élèves en invitant, par exemple, les agents de la protection civile, les médecins et tous ceux qui pourront apporter un plus afin de sauver des vies humaines », tel est l’avis d’un acteur de la société civile. En tout cas, ce sujet intéresse plus d’un. Espérons que des décisions soient prises au plus vite, car nous ne sommes qu’au début de l’été. La vigilance de tous est de mise.
Amar Ouramdane

