Après Le soupir de ma plume paru il y a quelques années, c’est Le clapotement des vers qui vient enrichir la production poétique de Farid Meghari.
Comme préfacé Le clapotement des vers, obsédé par la sincérité du verbe et de l’action, fraie le chemin à la destinée de mots justes, déterre à foison les fleurs du bien incisant : celles aux épines. L’auteur, natif du village d’Adraânane dans la commune de Tizi N’Berber, a longtemps mûri sa passion pour la poésie par la lecture de Baudelaire, Hugo, Lamartine ainsi que d’autres grandes plumes dont Benjelloun et Djaout, avant de venir à l’écriture pour éclater en vers poétiques et donner libre cours à sa passion et se livrer à ses pensées les plus profondes pour conjuguer ses idées à l’effort verbal, émanant d’un don que seul un autodidacte forgé par les vicissitudes de la vie peut en avoir. Ce n’est donc pas par vocation qu’il s’aventure sur une voie qui n’est pas à la portée de tous, mais l’assiduité avec laquelle il buvait le contenu des œuvres qu’il lisait l’y préparait déjà. Dans cette nouvelle œuvre répartie en chapitres traitant chacun d’un thème, le poète laisse libre court à sa verve poétique qui explose en mille métaphores, tel un miroir où défilent des images aux multiples couleurs et facettes arrachées aux profondeurs abyssales d’une âme atrocement tourmentée par les turpitudes d’une vie plus amère que belle et généreuse. De l’amour à la révolte en passant par le malheur, l’auteur tente par ses poèmes de mettre en exergue la beauté de la nature d’un côté et de fustiger de l’autre l’indigence culturelle et intellectuelle dans laquelle patauge la société. Comme il le soulignera, tant que la verve descend, le poète continuera à écrire en éveillant les esprits et surtout en évitant de céder à la médiocrité du temps.
A. Gana

