Un seul médecin pour près de 9 000 habitants !

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Dans la commune d’Ath M’Likèche à l’instar d’autres circonscriptions rurales, la notion de santé de proximité prônée par les pouvoirs publics à la faveur de la réforme du secteur s’avère, au final, un slogan creux, déconnecté de la réalité du terrain. Et pour preuve : un seul et unique toubib est affecté pour prendre en charge les besoins de toute une commune estimée, à l’occasion du dernier RGPH d’avril 2008, à 8 500 habitants. Pire, «ce médecin du service public n’est pas présent tous les jours de la semaine», constate M. Abderrahmane Cherifi, le maire d’Ath M’Likèche qui se plaint par ailleurs du manque du personnel paramédical au niveau de la polyclinique du chef-lieu communal. Une polyclinique, c’est en fait un bien grand mot pour une structure qui ne dispense que des consultations en médecine générale, des soins infirmiers et des extractions dentaires. «Nous avons demandé l’ouverture d’une maternité rurale mais les responsables de la santé ont refusé de donner une suite favorable à notre doléance en raison, arguent-ils, d’une insuffisance du nombre des natalités dans notre région», déplore le P/APC, qui souhaite par ailleurs, la mise en place d’un point d’urgence au niveau de cette polyclinique. Il faut noter d’autre part, que plusieurs salles de soins, à l’image de celle du village Tabouda, Imrabden et Ayacha, se sont muées en lieux fantômes, après avoir fait l’objet il y a des lustres, de mesures de fermetures, nous signale-t-on. «Même les médecins privés, dont la présence sur le territoire de notre commune aurait pu suppléer quelque peu la défaillance du secteur public, boudent notre région au profit des grandes agglomérations urbaines comme Tazmalt ou Akbou», lâche amer, un habitant d’Ath M’Likèche, résident au village Tinesouine.

N. Maouche

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