C’est l’anarchie à la gare routière

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Au moment où les bus sont toujours à l’arrêt à Tizi-ouzou, hier, au niveau de  » l’ancienne  » gare routière, l’heure était à l’anarchie et au désordre.

Hier donc, au niveau de l’ancienne gare routière sise au niveau de la sortie ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi-ouzou, qui est désormais réservée aux taxis collectifs inter wilaya et inter daïra, l’anarchie marquait son règne. Cela est fait suite à l’arrêt de travail observé par les chauffeurs de bus transporteurs de voyageurs. Et ce, depuis l’annonce, vendredi dernier, par la direction locale des transports de leur délocalisation vers la nouvelle gare multimodale de Kaf Ennaâdja.

Une chose pour laquelle ces derniers ont carrément refusé de s’y plier. C’est ainsi qu’hier, sur les quais de la gare routière de la ville de Tizi-ouzou, des centaines de citoyens, bagages en mains, prêts au départ, attendaient. Sur leurs visages, on ne pouvait lire que l’appréhension et l’inquiétude de ne pas pouvoir faire leurs voyages. Quelques uns qui accumulaient déjà des heures d’attente, étaient même sur le point de perdre patience. Certains, par anxiété d’autres par détresse, essayaient de trouver un moyen de rallier leurs destinations, sans pour autant  » y laisser des plumes « , tel que clamé par un citoyen rencontré au niveau de la désormais ancienne gare routière de Tizi-ouzou. Les taxis les plus sollicités étaient, sans nul doute, ceux en partance vers Alger. Aucun de ces derniers n’était à l’arrêt. Ceci, vu l’assaut qui leur est réservé dès leur entrée au niveau de la gare routière. Par ailleurs, des voyageurs essayaient de se mettre en groupe afin de louer un taxi, en collectif, vers leur destination. Commençait alors les marchandages quant au prix à payer.  » Je suis obligé de me tourner vers les taxieurs hors gare. Ils proposent de nous conduire à destination moyennant quatre cent dinars (400 DA) la place, c’est beaucoup mieux que les six cent réclamés par les taxieurs au niveau de la gare « , nous déclare un voyageur à destination de la wilaya d’Alger rencontré sur place, et qui, en fin de compte, désignait par  » taxieurs hors-gare  » les fraudeurs. Ces derniers, profitant de cette occasion où les taxis sont très convoités par les voyageurs, et en concurrence avec leurs acolytes légaux, essayaient d’attirer la clientèle en proposant des prix moindres. Car si le prix vers quelques unes des wilayas environnantes ne semble pas avoir bouger, ceux appliqué par les propriétaires de taxis faisant la liaison entre la wilaya de Tizi-ouzou et celle d’Alger sont en dent de scie. En effet, les sommes demandées varient entre cinq cents et six cents dinars la place. De leur côté les commerçants qui siégeaient au niveau de cette gare se demandent quel est le sort qui leur est réservé maintenant que le trafic dans l’ancienne gare est des plus incertain. Selon des échos qui nous ont parvénus de la gare routière de Kharrouba, le constat est le même. En effet, tôt dans la matinée d’hier, un mouvement sans pareille dominait au niveau de cette structure de voyage. Les voyageurs, voulant rejoindre la wilaya de Tizi-ouzou, se comptent par centaines sur les quais. Et comme à la gare de Tizi-ouzou, ces derniers se ruent, après coup, sur les taxis qui, là aussi, se faisaient rares.

Surtout en cette période estivale où le transports se trouvent très sollicités par les citadins soucieux de passer leurs vacances dans la région de Tizi-ouzou. Il y a lieu de noter que les bus n’ont toujours pas repris leur service. Un arrêt de travail qui en est à sa cinquième journée, sans pour autant faire réagir les autorités concernées. Ces dernières confirment même cette décision de délocalisation comme étant  » irréversible « , pour reprendre les termes du directeur des transports au niveau de la wilaya de Tizi-ouzou. Et ce malgré le chamboulement que cette situation a crée dans le quotidien des citoyens. Ces derniers sont depuis vendredi dernier, obligés de faire des pieds et des mains pour effectuer leurs déplacements.

T. Ch.

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