C’est une sorte de coup d’œil dans le rétroviseur qu’ont jeté hier et avant-hier, les participants à la rencontre régionale organisée au complexe touristique Djorf Edhahabi de Melbou par l’agence de développement social. En effet, une centaine de cadres du secteur de la solidarité nationale venus des 18 wilayas rattachées aux quatre antennes régionales de l’Est, se sont attelés à décortiquer le travail fait jusque-là par leur agence, principalement en matière d’instruments d’appui et d’accompagnement des programmes sociaux initiés par l’Etat. Pour A. Abid, directeur de l’antenne régionale de Béjaïa, ces rencontres seront l’occasion passer en revue la gestion antérieure avec étude de l’impact des programmes de l’agence à tous les échelons. C’est en perspective des premières assises nationales prévues pour septembre prochain que l’agence de développement social a organisé trois ateliers à travers le territoire national chargés de développer trois thèmes de référence. Celui de Melbou a été l’occasion pour les participants de faire un état des lieux et de voir les perspectives de renforcement. D’ailleurs, dans la communication de N. Merkiche, directeur central de l’agence, les questionnements de ce dernier confirment la volonté de l’agence d’améliorer son organisation et ses prestations. L’orateur, en développant son thème relatif aux instruments de planification et de programmation, s’interrogera sur l’existence réelle d’un véritable système de planification et programmation des activités de l’agence. C’est dans cette optique qu’il débattra avec l’assistance des instruments de planification et de programmation développés et utilisés actuellement, et surtout du niveau et du degré de consolidation des plans d’action de l’agence. Dans la matinée du dimanche, c’était l’aspect financier qui a été passé en revue et les sources de financement des programmes gérés par l’agence qui ne sont autres que le développement communautaire participatif et le soutien social qui sont en majorité à la charge de l’Etat avec parfois une infime participation des parties bénéficiaires. En organisant ces ateliers régionaux avec des objectifs précis, l’ADS compte assurer la mise en place des outils de veille et de performance pour créer chez les populations l’éveil, un environnement sécurisé confiant et porteur de bien-être notamment pour les démunis, et en accompagnant les personnes désirant s’inscrire dans une dynamique créative de richesses. Comme le soulignera un intervenant, à l’agence de développement social, il y a des dispositifs qui s’adressent aux individus et d’autres aux territoires. En marge des travaux de ce séminaire, A. Abid nous expliquera que l’ADS, à travers ses programmes, ambitionne de toucher les poches de pauvreté et de précarité sur la base des cartes sociales élaborées par ses cellules de proximité composées essentiellement de médecins cliniciens, sociologues et assistantes sociales. Entrant dans le cadre des cartes sociales, elle touchera tout ce qui a trait au développement communautaire, à savoir la réalisation et l’équipement des unités de soins, de l’assainissement, de l’alimentation en eau potable, de l’éclairage public et même du revêtement des pistes en béton bitumé ou armé et ceci jusqu’à concurrence de quatre millions de dinars, avec une participation de l’association avec un dixième du montant global de l’opération. Dans l’autre volet, à savoir le soutien social, l’agence finance l’allocation forfaitaire de solidarité le programme d’insertion des diplômés et celui des non diplômés et enfin les programmes de travaux d’utilité publique tels que le TUP/HIMO et Blanche Algérie. L’absence d’antennes de l’ADS à travers l’ensemble des wilayas a fait que les directions de l’action sociale sont déléguées pour la gestion de ses programmes en attendant la création des directions de wilaya de cette agence, idée qui est au stade de réflexion, selon l’un des participants à ce séminaire.
A.Gana
