Après le métro, la capitale aura aussi son tramway. Selon Abdelkader Mekerbi, P-DG de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), intervenant au cours du 2ème Forum ferroviaire et urbain franco-algérien, qui se tient les 24 et 25 septembre en cours à l’hôtel El Aurassi, la wilaya d’Alger a initié et étudié la réalisation d’une 1ère ligne de tramway, qui s’étendra sur 17 km entre la station de métro « Les fusillés » et Bordj El Kiffan. « A ce propos, un appel d’offres national et international sera lancé incessamment », précisera le même orateur. Ce dernier annoncera également qu’un autre projet d’une seconde ligne sur la côte ouest algéroise, fera aussi l’objet d’une étude. A l’instar des autres capitales européennes et mondiales, Alger sera dotée de réseaux de transports modernes, dignes d’une grande métropole, qui ne manqueront point de desserrer l’étau sur les autres moyens déjà fonctionnels, et qui ont montré leurs limites. Le métro, le tramway et pas seulement ces derniers. Il est prévu également la rénovation et la réalisation par l’Etusa (Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger) d’un réseau de téléphériques pour la capitale. Des appels d’offres dans ce sens sont en préparation pour un prochain lancement, toujours selon le premier responsable de EMA. Le tramway circulera également dans les grandes métropoles algériennes : Annaba, Constantine et Oran, où des études sont en cours pour l’introduction de ce moyen de transport. Par ailleurs, pour revenir au métro, le P-DG de l’EMA indiquera que le gouvernement a pris la décision de réaliser et de mettre en service 3 extensions de la 1ère ligne, l’une vers El-Harrach, une autre en direction du Gué de Constantine et une dernière vers la Place de martyrs. Là aussi un appel d’offres national et international pour les études techniques et autres a été lancé et un groupement d’entreprises a été retenu pour la prise en charge de la réalisation. Pour rappel, le métro de la capitale comprend 3 lignes, totalisant 56 km de ligne avec 54 stations. Un tronçon prioritaire entre Oued Koriche (Bab El Oued) et Haï El Badr, dont une première étape de 9 km et 10 stations est en cours de réalisation. Sa mise en circulation est prévue pour 2008. « A ce titre, souligne l’orateur, les appels d’offres ont été lancés pour le système intégral et nous sommes actuellement à la fin du processus du choix de l’équipementier, du maître d’œuvre et de la signature des contrats. » Il faut savoir aussi que pour son exploitation, la formule « Mandat de gestion de l’exploitation et de la maintenance », avec un exploitant de métro de renommée mondiale, a été retenue. En marge des travaux du forum, le patron de l’EMA indiquera que les 35 milliards de dinars de budget alloués au projet du métro, 20 milliards de dinars ont déjà été consommés. Egalement présent, le DG de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), Abdelhamid Lalaimia, et le secrétaire général du ministère des Transports, en remplacement du ministre Maghlaoui, programmé mais absent du forum. Le responsable du ministère des Transport dressera un tableau peu reluisant du secteur des transports en Algérie, toutes branches confondues, et passera en revue l’ensemble des projets à réaliser pour redorer le blason du secteur. Ainsi, il indiquera qu’une enveloppe de 500 milliards de dinars est allouée au secteur, dans le cadre du plan de la relance économique 2005-2009, dont 80% sont destinés au rail. Pèle-mêle, on retiendra des projets faisant partie du vaste programme de mise à niveau du chemin de fer : 1 000 km de ligne pour le TGV, mise à niveau de 1 200 km de voies, réhabilitation des infrastructures et des lignes à fort potentiel comme celle de Béni-Mansour-Béjaïa… « Cet ambitieux programme nous ouvrira la voie pour transporter via le rail 80 millions de voyageurs et 150 000 t/an en marchandise à l’horizon 2010. Actuellement, le chemin de fer est emprunté par 30 millions de voyageurs par an », conclut le S-G du ministère des Transports. Ce Forum permet à toutes les compétences algérienne et française dans le domaine du rail de se concerter et d’étudier ensemble les possibilité de partenariat et de faire étalage du savoir-faire de chacun (surtout pour la partie française), dans la cadre d’ateliers durant deux journées. Il faut souligner que toute la crème des intervenants français du secteur ferroviaire a été présente à ce rendez-vous : Alstom transport (qui prend en charge l’électrification du réseau ferroviaire algérois), Bombardier, Arcadis, ASM, Railtech international, Sateba…
Elias Ben