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Il y a 19 ans disparaissait Mohammed Boudiaf

Il y a 19 ans, jour pour jour, a été assassiné Mohamed Boudiaf. C’était à Annaba plus exactement au palais de la culture de cette ville. Boudiaf, alors président du haut comité d’état prononçait un discours à l’occasion d’une conférence des cardes

Les images de cet horrible assassinat restent toujours en mémoire. Souriant, en abordant les différents sujet relatif à l’actualité politique et économique du pays, Mohamed Boudiaf reçoit plusieurs balles dans le dos.

Le président aimé par tous les Algériens pour son projet de société qu’il a apporté avec lui en rentrant du Maroc ou il s’était retiré des années durant, succomba tout de suite.  » Boudiaf est mort !  » l’information a vite fait le tour de l’Algérie et du monde entier. La nouvelle a attristé plus d’un. Il faut dire que feu Boudiaf a suscité un espoir sans précèdent au sein de la société à tel point qu’il réussira à faire l’unanimité autour de lui en un laps de temps très réduit. Faut-il rappeler que Mohamed Boudiaf n’a gouverné le pays que pendant six mois, lui qui est rentré au pays le 2 janvier de la même année 1992.

Rappelé en pompier après l’arrêt du processus électoral et la démission de Chadli Bendjeddid en 1991, l’auteur de ou va l’Algérie, a su injecter un sang neuf à l’Etat et surtout redonner confiance à la population qui ne croyait plus en ses dirigeants. Boudiaf a pourtant pris les rênes du pays dans des moments cruciaux. La crise était multidimensionnelle, politique, économique, sociale…mais malgré cette situation des plus dramatiques qu’il a hérité Boudiaf a réalisé un début de mission remarquable. Il a redorer quelques peu le blason du pays au grand bonheur de ses concitoyens qui le portèrent dés lors dans le cœur. Ses réalisations, tant politique, économique ou sociale n’ont pas laissé indifférent le peuple Algérien. Il y avait comme une union sacrée qui était née autour du président de tous les Algérien et le projet qu’il a apporté. Malheureusement, cela n’a pas trop duré. L’union n’a pas eu le temps de grandir, puisque son porteur a été assassiné au bout du sixième mois de gouvernance. Il s’est avéré que l’abnégation, le patriotisme et la volonté de bien faire de Boudiaf n’ont pas fait que des heureux en Algérie et ailleurs.

Ce sont ces mêmes  » mécontents  » qui l’ont abattu froidement. Après ce crime, Algérie sombra complètement. Les blessures de la fameuse décennie noire que le pays a traversé après ne sont pas encore cicatrisées. Leurs séquelles sont bien plus profondes que l’on croyait. En effet, l’Algérie ne peut que regretter la mort de celui qui n’a pas hésité un instant à répondre présent à l’appel du cœur, sachant qu’il courait un grand risque de connaître le fâcheux sort que celui qui a endeuillé toute la nation un certain 29 juin 1992. 19 ans après, le pays que Boudiaf a servi corps et âme le porte toujours dans le cœur.

Nul n’a oublié l’homme qui doit reposer en paix après tout ce qu’il a fait pour son pays. Notons qu’un dépôt de gerbe de fleur à sa mémoire, est prévu pour aujourd’hui au niveau du cimetière El Alia à Alger

M.O.B

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