La wilaya de Bouira, à l’instar des autres wilayas du pays, fait face à l’épineux problème de la pollution de l’environnement qui ne cesse de prendre de l’ampleur au fil du temps. En effet, l’air est de plus en plus irrespirable, et par ces temps de grosses chaleurs, les citoyens souffrant de maladies respiratoires vivent un véritable calvaire. Elle est bien loin l’époque où Bouira tenait la réputation de wilaya où il fait bon vivre, des champs et des pâturages à perte de vue où on pouvait se remplir les poumons d’oxygène pur. Cependant, cette époque là est bien révolue, les champs et les pâturages ont laissé place au béton et aux routes bitumées, l’air frais et vivifiant s’est transformé en des fumées toxiques provenant des pots d’échappements.
Un citoyen interrogé sur le sujet dira : « Bouira, n’est plus ce qu’elle était, de wilaya pour ‘’retraités’’, elle est en passe de devenir une grande agglomération, avec tout ce que cela engendre comme avantages mais aussi comme inconvénients. En l’espace de 10 ans, cette wilaya s’est métamorphosée ! ». Et poursuivra en désignant du doigt le quartier des 120 logements, situé en plein centre ville : « Vous voyez ce quartier, à la place de ces bâtiments, de ces magasins, il y avait un immense champs de blé et une rivière. C’était un petit coin de paradis ». Ce témoignage reflète bien le changement qu’a connu la wilaya en un laps de temps relativement court. Cette mutation a généré indubitablement, de la croissance et du développement dans tous les secteurs, néanmoins, elle a principalement contribué à l’émergence de diverses formes de pollution. Les pouvoirs publics, quant à eux, essayent d’endiguer ce fléau sanitaire et environnemental en procédant à des compagnes de sensibilisation notamment en appelant à l’usage des transports en commun, afin de limiter l’émission de gaz nocifs, et en instruisant les citoyens à faire de l’écologie et de la préservation de l’environnement une préoccupation de tous les instants. Cependant, toutes ces initiatives n’ont pas encore trouvé un écho favorable auprès des citoyens. Car on ne peut sensibiliser une population sur des problèmes écologiques, qui, il faut l’admettre, passent en second, voir en troisième plan des préoccupations vitales, tels que le logements, le chômage…etc. L’écologie et la protection de l’environnement, sous d’autres cieux, sont des questions majeures, qui peuvent même faire chuter des gouvernements.
Mais, chez nous, à l’échelle nationale et locale, ces questions là n’ont pas encore le droit de citer, pour la simple raison qu’un toit décent et un estomac plein, sont infiniment plus important. En guise de conclusion, il est certes important de préserver un environnement sain et de faire de l’écologie un leitmotiv, mais il est encore plus impératif de faire en sorte que l’esprit ‘’écolo’’ ne soit plus une préoccupations secondaire pour les citoyens.
Ramdane B.