Le village Ighil Hammad, implanté à quelque cinq kilomètres à la sortie nord-est du grand centre urbain de la municipalité de Saharidj, compte parmi les rares villages de cette commune à l’instar d’Iwakouren, à ne pas bénéficier du programme dit ‘’vers le retour des populations de l’exode dans leur villages’’, lancé par l’Etat au début des années 2000. Ce projet consiste en le lancement des projets de développement local, l’octroi d’aides financières pour les villageois désirant travailler leur terre qu’ils ont abandonnées suite à la détérioration de la situation sécuritaire dans la région durant cette période et enfin la réalisation des détachements de la garde communale et la mise sur pied des groupes d’autodéfense. Faute d’attribution de ce type de projets pour le village Ighil Hammad, les villageois qui ont abandonné leurs maisons et leurs terrains n’ont pas pu y retourner. Actuellement, même si le village a bénéficié d’un important projet dans le cadre du PPDRI, et ce, en plus des aides que les villageois ont obtenues dans le cadre de l’habitat rural et d’autres plans d’aide comme l’Ansej et l’Angem pour ne citer que ceux-là ils refusent toujours d’y retourner faute de sécurité. Ces villageois ne se rendent dans leurs villages que durant la journée pour les quitter dès la tombée de la nuit, par peur de mauvaises surprises. Les responsables bénévoles de l’association du village ont, selon leurs déclarations, saisi les autorités compétentes à plusieurs reprises en vue de trouver une solution à ce problème, mais leurs doléances sont restées lettre morte. De son côté le P/APC, Ali Belkacemi en l’occurrence, que nous avons interrogés sur ce problème nous dira qu’il a lui aussi sollicité les mêmes autorités en vue de l’implantation, à défaut d’un détachement de la garde communale, d’un poste avancé des services de sécurité dans ce village, mais aucune suite favorable ne lui a été accordée, du moins pour le moment.
Nadia H.
