Dans la commune de Saharidj, sise à 45 km à l’est de Bouira, les baraques à tabac poussent comme des champignons, chaque jour que Dieu fait. Cela se passe, au vu et au su de tous, au moment où toute la planète se mobilise et lance une lutte sans merci contre le fléau du siècle, qui est la consommation du tabac. Le choix de l’implantation anarchique de ces baraques est les places publiques, les devantures des cafés maures, les trottoirs du boulevard principal et enfin les entrées principales des établissements scolaires. Des «tables» bien garnies de cigarettes de toutes marques, exposées bien en vue des clients de ces dizaines de tas de ferraille composées de zinc et de tôle, que des ferronniers et des soudeurs ont imaginé et fabriqué avec toiture et toutes les commodités, dignes d’un véritable bureau de tabac. N’y a-t-il pas ici une fuite de responsabilité de la part des autorités locales, sinon comment expliquer leur silence quant à ce dérapage ?
Nadia H.