Invité dans le cadre des activités commémoratives de la fête de l’Indépendance, organisée par la section locale du parti, le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a animé hier, une conférence débat à la salle omnisports de Ait Kouffi, dans la commune de Boghni
Le choix de marquer cette journée à Ait Kouffi est dictée par la symbolique de village martyr qu’il porte depuis l’indépendance en comptant pas moins de 375 martyrs tombés au champ d’honneur durant la révolution de novembre 1954.
En évoquant, la date de l’indépendance de l’Algérie, l’ hôte des militants et sympathisants du FFS à Boghni, a d’emblée souhaité que » celle-ci soit une occasion de faire la comptabilité de bonnes choses réalisées, car la révolution algérienne a marqué l’humanité par la simplicité des gens qui l’ont conduite et par l’engagement du peuple qui a décidé d’arracher sa liberté « . Mais malheureusement, estime le n° 2 du FFS, » les objectifs de l’appel du 1er novembre, notamment la fondation d’un Etat démocratique et social ont été détournés par ceux qui se sont accaparés le pouvoir » .Et d’enchaîner pour dire » qu’en dépit de ce constat d’échec,nous avons encore des devoirs envers les générations qui se sont sacrifiées pour ce pays « , en citant les noms de Abane Ramdane, de Hocine Ait Ahmed et de Mohamed Boudiaf.
En abordant la situation actuelle du pays, Karim Tabbou, trouve » qu’avec le pouvoir actuel, l’Algérie a pris une mauvaise direction et que le changement espéré ne peut se réaliser avec les dernières attitudes du pouvoir « , Et d’ajouter au même sujet » que ce n’est pas avec le faux processus de dialogue que nous avons refusé de cautionner et les politiques visant à acheter la paix sociale que les choses vont s’arranger, car le changement dans notre pays est inévitable « . Pour mieux appuyer ses propos, Karim Tabbou, a fait un parallèle entre ce qui se passe dans les pays voisins tout en critiquant la vision de l’Algérie sur la construction du grand Maghreb des peuples, sinon à quoi peut servir,, « la réalisation du projet de l’autoroute Est ouest si nos frontières demeurent fermées « . avance- t-il
Enfin, pour ce qui est de l’alternative présentée aujourd’hui, l’invité de la section FFS de Boghni, a exclu tout rapprochement » avec ceux qui ne partagent pas le minimum d’une vision claire de changement « , mais sans omettre de porter une critique aux élites qu’il considère » absentes sur le terrain pour aller vers une véritable refonte de l’Etat et de ses institutions « .
M Haddadi