C’est une exploitation agricole gérée en coopération par deux paysans M. Ouarab Hadj Yahia et Dehmouche Hamou, ce dernier est un technicien de l’agriculture de formation. La ferme qui est une partie des légendaires plaines d’Oughazi dans la commune de M’Chedallah, s’est lancée dans production de lait après acquisition de 50 vaches laitières, composées de deux races importées. La première d’origine française dénommée Montbéliarde, la seconde de race allemande baptisée, qui produisent quotidiennement 500 litres de lait. Le produit est cédé frais à l’usine de transformation «Soummam». La première remarque qui saute aux yeux c’est l’impeccable propreté qui règne partout dans la ferme, tant à l’intérieur qu’aux environs immédiats des lieux, où la plus exigeante des commissions d’hygiène ne trouverait rien à redire. Une fois trait, le lait est directement acheminé vers un collecteur brillant de propreté. Le lait est cédé a la fabrique de transformation à raison de 42 DA le litre, nous apprend-on, dont 7 DA représentant une subvention de l’état. Comme nous apprenons aussi que la marge bénéficiaire n’est pas importante en raison de la flambée des prix de l’aliment de bétail a raison de 3.500 DA le quintal. Ajouté aux factures de l’électricité sachant que l’ensemble des appareils servant aux traitement du lait fonctionnent à partir de l’énergie électrique et cela a coté des équipements indispensables pour le puisage et l’acheminement de l’eau a partir des forages, aux salaires de 6 ouvriers permanents et enfin les prestations des vétérinaires chargés du suivi de l’étable. Nos hôtes nous apprennent par ailleurs que pour compenser légèrement ces frais relatés et produire d’autres sources de financement pour faire tourner la ferme et profitant du reste de la surface de cette ferme qui s’étend sur une superficie de 10 hectares, ils se sont lancés dans d’autres créneaux de l’agriculture telles que les maraîchères et la céréaliculture en optant pour le système d’alternance dans la semence des deux produits aux fins d’exploiter au maximum cette superficie irrigable. C’est ainsi que nous apprenons que la récolte de la pomme de terre de l’arrière saison (mois d’Août) leur a rapporté pas mois de 1800 quintaux à raison de180 quintaux à l’hectare. A notre arrivée, les deux exploitants étaient en train de dresser le bilan de la campagne de moisson –battage qui vient d’être clôturée par un rendement global de 500 quintaux de blé dur à raison d’une moyenne de 55 quintaux à l’hectare. Nos deux pionniers de l’agriculture se félicitent d’avoir atteint la moyenne nationale en matière de rendement dans ce créneau. Sur un autre volet, nous apprenons que cette ferme a largement ouvert ses portes aux stagiaires agronomes toutes filières confondues, issus des CFPA de la daïra de M’Chedallah. Toutes les promotions de ces centres effectuent leur stage pratique au niveau de cette ferme. Notons enfin que l’EAC colonel Amirouche de M’Chedallah a décroché plusieurs premiers prix lors des différentes foires agricoles ainsi que des diplôme honorifiques décernés par les autorités compétentes, des distinctions qui ne sont que le fruit d’un travail sérieux motivé par l’amour de la terre et du métier.
Oulaid Soualah