Pour tous les amateurs de la bonne musique, d’une chanson engagée et un style jeune rebelle et complètement assumé Lotfi Double Canon leur a réservé des surprises sur la belle scène du festival arabo- africain de danse folklorique
De son côté Allaoua a, comme d’habitude, fait vibrer les milliers de fans sous le rythme de ses chansons. Plus que jamais, le festival de danse folklorique s’envole et Tizi aura, vraisemblablement, a du mal s’en défaire.
La sixième édition du festival arabo-africain de danse folklorique s’est enflammé mercredi et jeudi par le passage de Mohamed Alloua mais surtout , par la star du rap algérien, Lotfi double Canon. En effet , en plus des majestueuses chorégraphies servies par les troupes participantes à un public qui n’a pas regretté le déplacement au stade Oukil Ramdane , les spectacles de chants ont été la cerise sur le gâteau faisant des nuits de Tizi Ouzou d’interminable moments de joie . Cependant, c’est l’enfant de Annaba le rappeur qui n’a pas la langue dans sa poche, qui a émerveillé les milliers de jeunes avides de la bonne musique et fan de la bonne parole. Mercredi avant le passage tonitruant de Alloua longtemps attendu par plus de huit mille spectateurs, ce sont les troupes venues d’Espagne, du Mali, Tamanarest, Constantine et de la Mauritanie qui ont égayé les présents dans un stade en folie. Composée de jeunes danseuses européenne, le troupe El Djazairia d’Espagne a ,non seulement, fait vibrer le nombreux public mais a prouvé » que l’art constitue la passerelle qui réunie les peuples et les cultures du monde entier”. Les chorégraphies présentées à l’occasion par les espagnoles d’El Djazairia ont été un mélange de la beauté ibérique et l’originalité de la culture ancestrale algérienne. Des danses puisées des profondeurs du patrimoine kabyle qui retracent l’histoire d’une rencontre extraordinaire. Après les présentations, c’est un autre nom de la chanson kabyle qui a ouvert le bal. Brahim Medani, un jeune qui se fraye » doucement un chemin et se fait un nom dans un milieu artistique » plombé » par beaucoup de médiocrité a chanté en première, un tube de Idir avant d’enflammer le stade Oukil Ramdane par » fkigham Ouliw « . Aux environs de 1h du matin, le public impatient de retrouver son idole explosera à la vue de Allaoua sur la scène. De Tamghartiw à A Vava Cheikh en passant par les dernières chansons de son dernier album, Allaoua subjuguera son public venu l’acclamer dans une soirée qui s’est prolongée jusqu’à une heure tardive.
Lotfi …un magicien sur scène !
Alors qu’à Tizi Ouzou ,on parlait toujours en ce jeudi du concert exceptionnel de Mohamed Allaoua, un rappeur venu de Annaba a fait » irruption » sur scène pour faire exploser les gradins du stade Oukil Ramdane. avec un discours rebelle , Lotfi Double Canon n’a pas mis beaucoup de temps pour placer la barre très haut , conquérir un public jeune , chanter sans complexe pour une première à Tizi Ouzou et faire plaisir aux milliers de fans venus écouter une autre » version » de l’engagement assumé. C’est un artiste déchaîné que le public a eu à suivre jeudi dernier sur scène. Ses chansons, Kamikaze, Goul l’el houkouma mais aussi Slavit Ayavehri de Lounes Matoub et bien sûr les deux titres chantés avec Mohamed Allaoua, ont crée une ambiance volcanique. D’aucuns jugent le concert donné par Lotfi comme le meilleur de cette sixième édition tant sur le plan de la qualité artistique mais aussi du point de vue organisationnel. Double Canon a rendu un vibrant hommage à Lounes Matoub en chantant l’une de ces chanson. Il n’a d’ailleurs pas omis de lui rendre hommage au cours d’un point de presse qu’il a animé avant son spectacle. L’enfant de Annaba a, à l’occasion, remercié les organisateurs du festival qui lui ont permis de monter pour la première fois sur scène à Tizi Ouzou et de jouer devant un public très exigeant .dénigrant » sans pitié » l’ordre établi, usant d’un langage clair net et précis vis-à-vis de la misère, la bureaucratie, le chômage qui touchent des milliers de jeunes, Lotfi Double Canon a conquis les milliers de jeunes qui se sont déplacés pour le voir.
Le fait de voir le public reprendre son répertoire a, semble t-il, surpris l’artiste lui, qui n’a pas caché sa joie et sa satisfaction après la réussite de son concert à Tizi Ouzou .
Hier soir, c’est l’autre star montante de la chanson kabyle, Ali Amran en l’occurrence, qui devait se produire devant son public au stade Oukil Ramdane.
Omar Zeghni

