Une famille menacée par une ligne électrique

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Il s’agit de 3 foyers de la famille Aimene qui ont érigé chacun une habitation au-dessous d’une ligne de basse tension vétuste. Ce groupe d’habitations situé à 50 m du siège de l’APC d’Ahnif a été réalisé en 1994, suite à l’exode rural massif de la population fuyant vers les centres sécurisés après les exactions répétées des hordes terroristes. C’est pour ces mêmes raisons d’insécurité que cette famille originaire d’Imesdhourar dans la commune de Saharidj a quitté son village natal situé en haute montagne, pour se réfugier au chef-lieu communal d’Ahnif après avoir bradé son cheptel et abandonné son activité d’élevage. Les 3 chefs de familles ont construit chacun une habitation en dur pour abriter leurs enfants sur un lot de terrain commun qu’ils se sont partagé malgré le fait que ce terrain se situe sous une ligne électrique vétuste de basse tension, un ouvrage qui constitue actuellement une réelle menace pour ces familles. En effet, à chaque perturbation climatique, des courts-circuits se produisent sur la ligne de manière spectaculaire, selon le témoignage de plusieurs voisins. Leurs anciennes maisons abandonnées depuis presque 15 ans, ayant subi des dégradations avancées, ces malheureux pères de familles vivent avec la hantise de voir les fils de cette ligne suspendus à quelques mètres au-dessus de leurs maisons, se détacher et provoquer un carnage. Ils sont obligés de quitter leurs demeures dès l’apparition de signes annonçant un mauvais temps. De guerre lasse, et après avoir frappé en vain à toutes les portes, les membres de cette famille nous ont approchés pour dénoncer ce qu’ils qualifient de non-assistance des autorités locales à des citoyens en danger. Sur les lieux, nous avons constaté qu’effectivement l’état de cette ligne est loin d’être rassurant et constitue une menace réelle d’autant plus que sur le dernier pilon, apparaissent distinctement des traces de courts-circuits qui se sont produits récemment. Ces citoyens ont toutes les raisons d’être inquiets et révoltés par le passer outre des organismes concernés d’autant plus qu’il suffirait de déplacer ce dernier poteau pour écarter le danger qui plane sur ces maisons qui abritent plus de 30 personnes. Un cas sur lequel doivent se pencher les services de l’APC et de la Sonelgaz pour prendre les mesures qui s’imposent avant qu’un regrettable accident ne se produise.

Oulaid Soualah

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