Les accès à la ville bloqués par les bus

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Les transporteurs de voyageurs par bus ont mis hier, leur menace à exécution en bloquant pendant toute la journée, les principaux accès vers la ville de Tizi-ouzou

Tel qu’annoncé dans notre précédente édition, les transporteurs de voyageurs par bus ont procédé hier, au blocage de la RN 12, interdisant ainsi complètement l’accès au chef- lieu de la wilaya.

Ainsi, très tôt dans la matinée d’hier, la ville des Genêts s’est vue isolée des autres localités et périphéries de la wilaya de Tizi-ouzou. Et pour cause, plusieurs centaines de bus de transporteurs de voyageurs ont bloqué tous les accès y menant. Les transporteurs de voyageurs par bus qui mettent ainsi leur menace d’investir la rue à exécution espèrent dans cette ultime action, attirer l’attention des autorités concernées, notamment les plus hauts résponsables demeurés absents depuis le début de ces protestations. C’est ainsi qu’après l’opération escargot menée, mercredi dernier, par ces mêmes opérateurs de transports, ces derniers montent de nouveau au créneau. Chose qui confirme leur détermination à aller au bout de leurs revendications.

En effet, fermer, un jour de début de semaine, tous les accès qui mènent à la ville de Tizi-ouzou ne pouvait passer inaperçu. Leur action de protestation qui consiste en l’occupation de la route pour une durée non encore déterminée, a atteint son but. Le chef- lieu de la wilaya a été pratiquement isolé du reste des localités pendant toute la journée d’hier. Les quelques usagers qui ont pu rejoindre, au cours de la journée d’hier, la ville des Genêts l’ont fait grâce à des péripéties et des plans de dernière minute. Les autres, qui se comptaient par plusieurs centaines ont été contraints, quant à eux de rebrousser chemin. Il faut dire que les protestataires ne leur ont pas trop laisser le choix. Même si les transporteurs ont pris le soin de prévenir la population de leur action d’hier, suite à un appel affiché un peu partout au niveau de la ville de Tizi-ouzou, le citoyen s’est quand même retrouvé pris au piège.

Dès l’aube, les premiers véhicules commençaient déjà à se mettre au travers de la RN 12, et ce, au niveau des deux extrémités de la ville où la mise en place de ces  » barrages  » a été annoncée, à savoir Oued Fali et Tazmalt El Kaf. Sur des centaines de kilomètres, et à travers les deux voies de l’Autoroute, des bus étaient à l’arrêt de façon à ne laisser passer aucun autre véhicule vers la ville des Genêts, et vice versa. La circulation s’est suite à cela, complètement paralysée dès les premières lueurs du soleil annonçant une journée caniculaire. Et c’est sous cette même chaleur, que les personnes, obligées à se rendre à Tizi, ont marché plusieurs kilomètres à pieds.

Des jeunes et d’autres moins jeunes, forcés de descendre à mi- chemin, à défaut de rebrousser chemin, ont marché pour rallier la ville.  » Je suis venue de la région de Mekla, le fourgon dans lequel je suis venue a été contraint de faire demi tour au niveau de l’hôpital de oued Aïssi. Je suis obligée de continuer mon chemin à pieds vers la ville de Tizi. J’ai fait toute cette distance à pied pour être à l’heure au travail, un record sûrement  » nous avouera une jeune fonctionnaire. Et comme cette jeune fille, plusieurs autres citoyens qui n’ont pas eu de chance avec l’auto -stop, se sont rabattus sur la marche à pieds.

Par ailleurs, même en fin d’après-midi, le même constat était le même au niveau de Oued Fali et Tazmalt El Kaf. Les bus toujours à l’arrêt au travers de la route, sur les deux voies qui constituent la RN12, ne cèdent le passage à quiconque.

Et les transporteurs, accoudés à leurs véhicules de transport, déclarent n’avoir reçu la visite d’aucune autorité  » ou d’un quelconque autre responsable « .

C’est pour cette raison, que jusqu’en fin d’après-midi, les auteurs de cette opération étaient toujours sur place, menaçant par là même de ne plus quitter les lieux jusqu’à la satisfaction complète de leurs revendications.

T. Ch.

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