La localité Voumadjvar, sise à moins de deux kilomètres à la sortie ouest du chef-lieu de la commune de M’Chedallah, plonge dans le noir total dès la tombée de la nuit à cause d’une panne qui a survenu sur le réseau de l’éclairage public. Selon les villageois, cette situation dure depuis plusieurs mois. Leurs multiples réclamations adressées sous forme de rapports aux responsables municipaux sont restées lettre morte. En attendant que les élus locaux ne se penchent sur cette situation qui n’a que trop duré les habitants de Voumadjvar sont contraints de rester cloîtrés chez eux et ils ne s’éloignent du seuil de leurs maisons qu’en cas d’urgence extrême, par peur des mauvaises surprises. Le tronçon du boulevard principal de la commune de M’Chedallah traversant cette localité récemment aménagé à coût de milliards de centime, est aussi sans éclairage. Les lampadaires flambant neufs installés lors des travaux de l’aménagement dudit boulevard, n’ont fonctionné que quelques semaines avant de tomber en panne, sans que personnes ne trouve à redire. Au moment où des milliers de mètres cubes d’eau potable provenant de la phénoménale source noire alimentant trois quarts des habitants de la daïra de M’Chedallah, se déversent inutilement dans les ravins et autres oueds de la région, les habitants de la localité de Voumadjvar ne reçoivent ce liquide précieux dans leurs robinets qu’un jours sur deux. Selon les villageois, le problème réside dans l’absence d’un château d’eau dans cette localité qui est alors alimentée à partir du réservoir principale de la ville de M’Chedallah. La seule solution consiste en la réalisation d’un château d’eau pour cette importante localité qui compte pas moins de 3 000 habitants. Le même problème est constaté aussi sur le registre du ramassage des déchets alimentaires. Les éboueurs de l’APC n’effectuent que deux à trois collectes de ces déchets par semaine, ce qui reste très minime par rapport à l’importance du village. Les habitants de Voumadjvar ne cessent de saisir les responsables municipaux à ce propos afin d’intervenir et mettre un terme à cette situation qui risque de provoquer des maladie notamment en pareille saison. En dépit de son importance en matière d’habitants, le village Voumadjvar demeure l’un des villages les plus marginalisés en matière d’infrastructures publiques. On n’y trouve qu’une école primaire réalisée en plein milieu du village au début des années 1980. Faute de moyens de ramassage scolaire, les élèves du cycle moyen et secondaire sont contraints de parcourir à pied plusieurs kilomètres pour rejoindre les différents CEM et autres lycées implantés au chef-lieu de la commune de M’chedallah. Au moment où la majorité pour ne pas dire la totalité des localités de cette même commune sont dotées par des antennes d’état civile, les habitants de Voumadjvar subissent encore les interminables queux qui se forment devant les guichets du service de l’état civile de l’APC de l’ex-Maillot pour une simple prestation service. Le même parcours de combattant est mené ces même villageois en matière de soins. Ils se trouvent devant l’obligation de se déplacer jusqu’au service des urgence de l’EPH du chef-lieu communal pour une simple visite médicale, une injection ou un pansement. Quant aux jeune et moins jeunes, ils ne trouvent d’endroits pour jouer au ballon ou passer leur temps libre que la route traversant le village du bout en bout, qu’ils occupent en organisant des parties de football. Cela au moment où les stades combinés et autres infrastructures de jeunes poussent comme des champignons à travers les quatre coins de la commune.
Nadia H.