Cette allée est en fait un tronçon de la RN30 qui traverse le chef-lieu communal en plein centre dans le sens nord-sud. Elle est reconvertie en boulevard bordé des deux côtés par un alignement de toutes sortes de magasins sur environ 1 km.
En plus des trottoirs squattés par des marchands ambulants de fruits et légumes et les baraques en tôles de vendeurs de tabac, cette route de 6m de large se retrouve rétrécie par des véhicules touts tonnages confondus qui stationnent des deux côtés le long de l’allée réduite en… sentier de chèvre. Une indescriptible anarchie à l’origine d’accrochages verbaux quotidiens entre les milliers d’usagers qui en arrivent souvent aux mains. Franchir ce tronçon est devenu un cauchemar pour les automobilistes qui doivent slalomer à travers les véhicules en stationnement, les cageots des marchands et doivent en même temps faire attention aux enfants qui courent dans tous les sens et traversent sans aucune forme de précaution ou de prudence. A ce déplorable décor, s’ajoute l’état de ce tronçon truffé de troues béants, nids de poules et autres amas de déblais qu’on laissées derrière elles les deux entreprises qui sont intervenues sur les réseaux d’adduction du nouveau château d’eau et celui du gaz de ville. La dégradation assez remarquable de ce tronçon s’explique aussi par les innombrables et ininterrompues avaries sur le réseau de distribution d’AEP d’où s’écoulent des flots d’eau qui achèvent de transformer ce boulevard en une authentique piste forestière. Mis à part les usagers qui ont toutes les peines du monde à franchir ce tronçon du centre-ville de Saharidj, personne d’autre ne semble être dérangé par son lamentable état ni par les multiples dangers qui y découlent. Cela au moment où les gestionnaires de la cité ne ratent aucune occasion pour évoquer les bienfaits de l’aménagement urbain et sa modernisation. Des gestionnaires qui doivent d’abord commencer par y mettre de l’ordre, réduire l’anarchie avant de verser dans des discours creux démagogiques, qui ne trompent plus une opinion publique qui démontre d’une notable évolution et qui ne croit désormais qu’au concret. Et encore un concret bien fait selon les règles de l’art, sinon gares aux critiques fondées et bien souvent acerbes, comme c’est le cas actuellement à Saharidj où les gestionnaires de la chose publique sont montrés du doigt, l’état de cette route étant le plus souvent pris comme exemple. Avant, l’abandon de ce boulevard principal a été justifie par l’attente du passage de gaz de ville, mais maintenant que ce projet a été mené à terme il y a 2 mois, qu’attend-on pour faire le nécessaire pour éliminer les entraves à la circulation automobile et lui donner un visage présentable.
Oulaid Soualah