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Une discipline qui risque de disparaître

Parmi l’ensemble des disciplines sportives pratiquées au niveau de Tazmalt, celles-ci ne cessent de se débattre pour se maintenir et assurer un tant soit peu leur survie tout en étant structurées en CSA (Club Sportif Amateur) chapeautées par des ligues de wilaya et régionales. Contrairement à ces dernières, le tennis de table, ce parent pauvre du sport, a toujours été «ignoré et marginalisé» malgré la volonté des athlètes qui ont opté pour cette discipline, en particulier les plus jeunes dont le rêve de faire carrière s’est vite transformé en cauchemar, après un bref passage seulement car, au-delà de l’âge de 15 ans, les tennismans n’ont plus leur place. C’est le cas d’ailleurs de la section activant au niveau de la maison de jeunes de Tazmalt dont la création remonte à l’année 1994 ayant à son actif plusieurs participations au festival national et international de la jeunesse qui se sont déroulées dans plusieurs régions du pays avec des places honorables pour avoir atteint les quarts-de-finale et demi-finale que ce soit en équipe ou en individuel ; une section composée de jeunes talents épris de la petite balle qui peuvent réaliser des exploits en haut niveau tels que Meziane, Melaab, Baha Nassim et Hamza ainsi que Suzane et Fariza pour ne citer que ceux-là. Au sein de ce riche effectif, Baha Nassim, ce technicien de 14 ans, n’a pas caché sa déception quant à la situation de cette discipline à la vie courte. «Malgré notre préférence et notre amour pour le tennis et en dépit de tous les moyens mis à notre disposition, on ne peut aller plus loin car on se trouve exclu dès l’age de 15 ans», regrette-t-il. L’avis reste partagé par M. Benmaâmar Omar, l’encadreur de cette section qui n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer ce qu’il a appelé «l’embargo» imposé à la discipline dont l’avenir demeure incertain. «Le tennis de table ne peut aller loin sans la mise en place d’une ligue de wilaya qui aura à gérer et à chapeauter les clubs de tennis», et d’ajouter «C’est pour cela que nous interpellons la direction de la Jeunesse et des sports de Béjaïa pour prendre en considération notre cas et de nous aligner sur les autres disciplines». Avant de conclure son intervention, le formateur nous révélera : «Cette saison, on a failli tout arrêter si ce n’était l’action bienfaitrice de M. Baha Makhlouf, président de l’association des activités de jeunes qui nous a dotés de l’équipement nécessaire». Avec cet appel, synonyme de SOS, lancé par les tennismans et leur encadreur, la section disparaîtra sûrement si des mesures ne seraient pas prises afin de garantir un minimum de stabilité à la discipline ainsi qu’à son effectif dont l’avenir reste incertain.

Achiou Lahlou

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