Les prix des fruits et légumes flambent à Tizi-Ouzou, à quelques jours seulement du début du mois de carême, une hausse à laquelle le citoyen devient de plus en plus habitué
Comme à chaque année, la préoccupation de tous les ménages à quelques jours du début du mois de jeûne demeure les prix des fruits et légumes et autres produits de première nécessité.
En effet, étant devenue une habitude, la flambée que connaissent les tarifs au niveau du marché risque une fois de plus de donner un sacré coup de fouet aux portefeuilles. Un petit tour au marché couvert du centre- ville pour constater que la mercuriale s’affole déjà. Ainsi la salade qui était cédée, il y a à peine quelque jours, à moins de 50 DA le kilogramme voire moins, était affichée hier à 70 DA, enregistrant du coup une hausse considérable. Le poivron fait 80 DA/kg, la tomate passe au même tarif que ce dernier, une augmentation qui ne peut qu’avoir de retombées sur les bourses des citoyens. La pomme de terre qui a connu, dernièrement, une baisse sensible atteignant les 25 DA reprend » discrètement » son envolée. Sans se rendre trop compte, le consommateur l’achète désormais à 35 DA. Même cas de figure pour les autres légumes qui n’ont pas été épargnés par cette augmentation. Ces dernières sont tout aussi » vertigineuses » si ce n’est plus pour d’autres condiments, à l’image des haricots verts qui sont affichés à pas moins de 140 DA/kg, la courgette à 55 DA, la carotte à 30 DA. Le seul produit à ne pas être touché par cette envolée des prix est peut-être l’oignon dont le coût a stagné à 25 DA/Kg. De leur côté les différents fruits qui sont sur le marché ont également enregistré une hausse considérable, à l’exemple des raisins qui sont pratiquement intouchables pour les petites et même moyennes bourses, » on ne peut se les permettre avec leur prix exorbitant variant entre 160 et 180 DA » dira un consommateur rencontré au niveau du marché de fruits et légumes de la ville. Il faut dire que même le raisin de production locale a suivi la flèche vers le haut de la pyramide il est cédé entre 60 et 70 DA le kilogramme. La pastèque malgré son abondance, est toujours affichée à 30 DA/kg, le melon ne cède pas devant la concurrence » déloyale » des figues, son prix est à 40 DA. C’est ainsi que les commerçants trouvent de plus en plus de mal à faire écouler leurs marchandises, et le consommateur, qui ne se permettant pas de se procurer tous ce qui est proposé comme marchandise, se voit obligé de procéder à des acquisitions par nécessité. Pour plus d’un, cette hausse est conjoncturelle. » Les fêtes et l’arrivée en masse des émigrés qui payent sans compter sont pour beaucoup dans cette augmentation » explique-t-on à Tizi. » Je prépare le mariage de ma fille qui est prévu pour le week-end prochain. Je viens de faire un tourau marché et croyez moi-même en payant le prix de gros ne m’épargne pas. Comme si les mariages ne coûtaient pas assez chers déjà « . Certains commerçants, que nous avons abordés, parlent eux du marché qui n’est pas stable. Sinon » les différents fruits et légumes sont en abondance » dira l’un d’eux. Autrement dit, il n’y a pas de pénurie au niveau du marché. Quoi qu’il en soit le premier à souffrir le martyre de cette situation, cela bien qu’il ait pris l’habitude de faire avec, c’est le consommateur. » C’est vraiment exagéré on ne peut plus remplir son couffin, ne serait-ce qu’avec les produits de première nécessité » dira l’un d’eux. Avant d’ajouter que » on ne peut qu’appréhender les prix des légumes au cours du mois de ramadan qui pointe du nez ». Ce n’est plus un secret qu’à Tizi-Ouzou on essaye de se limiter aux légumes; nombreuses sont les familles qui ne se permettent pas souvent de dessert aux repas. Pour nombre d’observateurs, cette augmentation est en grande partie engendrée par l’arrivée du mois de carême, plus d’un, craint le pire d’ailleurs. » Ces prix demeurent vulnérables. Ils ne sont pas à l’abri d’autres hausses justement durant ce mois sacré », indiquera un de ces observateurs » à voir le prix de la pomme de terre qui augmente du jour au lendemain, et les autres prix affichés il y a vraiment fort à craindre » explique notre interlocuteur. Le consommateur est appelé donc à se serrer la ceinture en prévision du mois de carême qui précédera la rentrée scolaire et les fêtes de l’Aïd, une période durant laquelle le taux d’inflation risque de battre tous les records de ces quelques dernières années.
T. Ch.

