Le téléphone ne sonne toujours pas

Partager

Au moment où le monde avance à grande vitesse et la technologie innove de plus en plus, les citoyens de la Crête Rouge, dans la commune d’El Adjiba, assistent impuissants devant « l’exil » dans lequel ils se sont recroquevillés. En effet, cette localité qui ne dispose pas, à l’ère du 21ème siècle, de ligne téléphonique fixe, se trouve de facto privée du réseau Internet. Cela qui oblige ses enfants, particulièrement la frange juvénile, à se rendre vers les régions limitrophes pour pouvoir ouvrir la petite fenêtre qui leur permettra d’entrevoir le monde. Cet état de fait a pénalisé en premier lieu, collégiens et autres lycéens, auxquels cet outil devient une nécessité compte tenu de leurs programmes scolaires basés sur une pédagogie de projets, et l’Internet est, sans conteste, une source d’informations et de connaissances. L’absence de cet outil de communication se fait sentir lors des vacances scolaires. Les moyens de loisirs font défaut et les sorties ne sont pas permises à tous. Le niveau de vie et la situation sociale d’un bon nombre d’habitants n’offrent pas la possibilité aux familles en général et aux jeunes en particulier, de se déplacer vers d’autres villes pour changer d’air.

Alors, c’est la monotonie qui s’installe et le marasme en est à son paroxysme. Les jeunes n’ont d’autre choix que de se rabattre sur les jeux de dominos, ultime moyen de « tuer » le temps. Il faut dire que cette situation est similaire à celle du village voisin, Semmache. Là le recours au moyen du WLL, appelé communément l’Internet sans fil, n’a pas résolu le problème et donc n’a pas donné satisfaction à ses abonnés. La lenteur de cet outil dans l’exécution des programmes a découragé plus d’un à le demander auprès des services d’Algérie Télécom. D’autres, nécessité oblige, utilisent les clés USB des deux firmes de la téléphonie mobile, Nedjma et Mobilis. Ces deux moyens, si leur débit est relativement meilleur que le WLL, leurs factures ne sont pas à la portée de toutes les bourses.

Une mensualité à 2500 DA pour la première et 2200 DA pour la seconde, n’arrange nullement les internautes. Enfin, il importe de rappeler que, selon les propos recueillis auprès des jeunes habitants de la Crête Rouge, des demandes suivies d’une pétition ont été adressées, depuis déjà des mois, aux différents services concernés, mais elles demeurent sans suite. Pour cela, un appel pressant est donc lancé à l’endroit des responsables en charge du problème, à l’effet de raccorder cette localité au nouveau réseau de la téléphonie fixe, ce qui lui ouvrira l’accès au réseau Internet.

Amazigh A.

Partager