Emouvantes retrouvailles des anciens élèves du CEG Zaïdat

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Les anciens collégiens du CEG Zaïdat ont tenu une rencontre, avant-hier, au niveau de cet ancien établissement.

Les 250 invités sont venus de Ouadhias, Iboudrarène, Boghni, Béni Douala et même d’Amérique du nord et de France. Ces « anciens » des promotions des années 60 et 70 ont été impressionnés et, d’emblée, l’un des organisateurs, Ahcene Meftah, souhaitera la bienvenue à tous et expliquera les raisons qui ont poussé les initiateurs à œuvrer pour des rencontres de ce genre. Mr Handala, quant à lui, affirmera : « Plus de trente ans après, nous nous retrouvons pour nous ressourcer et nous remémorer une époque qui continue de nous marquer à plus d’un titre. Nous avons partagé nos joies et nos peines durant cette période. Malgré le manque de moyens, nous avons réussi à hisser cet établissement aux premiers rangs faisant la fierté d’Azazga. On n’avait ni eau ni électricité. Nous avions nos volontés et elles suffisaient amplement. La promotion sociale est tributaire de l’éducation et du savoir. Nous ne pourrons jamais oublier les valeurs qui nous ont été transmises par nos anciens professeurs. Nous n’oublierons jamais l’excellent travail de notre ancien directeur, aujourd’hui disparu, le regretté Mohand Rabia, qui a rendu d’énormes services à la jeunesse en lui inculquant une bonne éducation ainsi que la bonne maîtrise des études. En 1972, alors qu’il revenait de l’académie pour s’enquérir des résultats obtenus à l’examen du BEG, il leva très haut les bras en disant, nous avons crevé le plafond. Il ajoutera que lorsqu’il ne sera plus de ce monde, on découvrira que sa sévérité était plutôt bénéfique et qu’il voulait à tout prix que nous réussissions dans nos études ». Un autre intervenant, Mr Saoula, nous apprendra que cet ancien directeur l’a beaucoup aidé pour passer l’examen devant le conduire au lycée, un examen qu’il subira… seul et avec succès. Après ces interventions, les organisateurs remettront le prix Rabia Mohand Arezki à son fils Redouane, dentiste de son état et exerçant à Yakouren, ainsi qu’à l’une de ses filles. Celle-ci, fortement émue, adressera ses remerciements aux initiateurs de cette rencontre et apprendra à l’assistance que lorsque les élèves du CEG réussissaient de bons résultats, la famille faisait la fête autour d’un couscous. Les organisateurs proposeront, à la fin de ces prises de paroles, d’élire un bureau en vue de procéder à la création d’une association des anciens élèves du CEG d’Azazga. Trois anciens collégiens proposeront leurs candidatures. Devant l’impossibilité de procéder au vote, l’idée sera reportée à la prochaine réunion dont la tenue sera fixée d’un commun accord. Avant la collation d’usage, le célèbre chanteur Smail Hamai égayera l’atmosphère en présentant une de ses compositions tournant autour de l’école et qui fit rire tout le monde. A la fin de cette rencontre, les présents décideront de rendre un hommage grandiose à l’ancien directeur du CEG en allant se recueillir sur sa tombe au cimetière de Tizi Bouchène, dans la banlieue de la ville d’Azazga. Une gerbe de fleurs sera déposée sur sa dernière demeure avec cet écrit fort révélateur, « les grands hommes ne meurent jamais ».

Rachid Yahou

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