Le gaz de ville au niveau de la commune d’Ahnif, à 40 Kms à l’est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, alimente le centre urbain de la municipalité ainsi que les localités Chikh Left et Ighrem, et cela depuis plus de trois ans.
Leurs populations jouissent donc de ses différentes commodités. 50 ans après l’indépendance et bien que situées à proximité du gazoduc qui traverse la commune d’Est en Ouest, des villages, non moins importants, tels que Ighil Nait Ameur, Tiksrai, Douba, Afouzar… en sont dépourvus et ne semblent pas être au programme des responsables. Aussi, leurs habitants veulent se faire entendre aspirant, eux aussi, à être raccordés à cette énergie. Ce qui alimente encore plus les frustrations de la localité d’Afouzar, c’est d’être exclue du projet en dépit de son équidistance de 3 Kms de deux agglomérations déjà alimentées en gaz de ville. « Une simple décision des autorités nous aurait permis d’être intégrés dans le projet du village d’Ighrem, au moyen d’une révision de l’étude et d’une extension, comme cela a été fait pour Cheikh Lefth, qui a bénéficié de l’extension du réseau du chef-lieu de la commune», nous dit Nacer, un villageois en colère contre la marginalisation de cette populations dont les enfants font des kilomètres pour rejoindre l’école du village voisin, bravant les dangers de la route nationale et la rudesse du climat. Peut-on espérer de bons résultats scolaires dans ces conditions ? S’interroge notre interlocuteur, qui espère des améliorations, en matière de développement, pour sa région qui aspire à avoir sa part, au même titre que les autres localités de la région. Souhaitons que cet appel trouvera une oreille attentive parmi les responsables concernés, pour venir au secours des régions où la disponibilité du gaz, de l’eau et d’autres commodités de base sont des préoccupations quotidiennes loin d’avoir été réglées.
Nadia H