De 1500 dinars à 5000 dinars par jour en été et de mille à trois mille cinq cent en hiver, il est désormais plausible à tout un chacun d’avoir un véhicule à sa disposition.
Les prix varient selon la marque, la période de location et bien sur selon la période des fortes demandes et de basse saison comme c’est le cas pour les hôtels balnéaires. De la Marutti à la Peugeot 308 en passant pat l’Accent de Hyundai ou la Symbol et la Mégane de Renault, tous les modèles de véhicules peuvent être loués auprès des agences de location de voitures. Plus de deux mille véhicules légers sont détenus par près de quatre cent agences implantées au niveau de la wilaya de Béjaia. Malgré les conditions drastiques imposées par les gérants de ces agences, il y a un engouement sans précédent en cette période de l’année. Outre la caution de deux millions de centimes et le dépôt du passeport ou de la carte d’identité nationale, il est exigé du client de dépasser les 25 ans d’âge et la possession d’un permis de conduire vieux de deux ans au minimum. Qu’est-ce qui fait que les gens préfèrent se rabattre sur les véhicules de location plutôt que d’utiliser les autres moyens de locomotion ? » Ceci remonte à trois années depuis que les clients se font de plus en plus nombreux malgré que ce genre d’agences existent depuis près d’une décennie » dira Farid, gérant d’une agence de location de voitures du littoral qui expliquera aussi qu’en période estivale, ce sont plutôt les émigrés qui sont les plus demandeurs. Pour les algériens résidant en France notamment, il est plus économique de louer un véhicule au bled que de ramener son propre véhicule de France dont les frais du carburant jusqu’à Marseille pour les parisiens et autres régions et le prix de son transport par bateau dépassent de très loin le montant de la location en Algérie. En effet, selon Abdelatif, venu de Bordeaux en vacances à Béjaia, la location d’une voiture pour un mois pour un montant de sept millions de centimes est une aubaine par rapport aux frais nécessaires pour ramener son propre véhicule. Outre cette catégorie de clients, il y a aussi ceux qui le font pour être parmi ceux qui seront présents au cortège nuptial d’un parent ou d’un ami et ceux aussi qui font leurs propres calculs pour se rendre compte qu’une visite familiale ou une virée entre copains sur Alger par exemple avec un véhicule de location est plus économique et confortable que par les autres moyens de transport. Il y a une autre catégorie de clients qui utilisent ces véhicules de location pour en faire un commerce informel. Effectivement certains louent les petites voitures lesquelles reviennent moins chers notamment en hiver comme c’est le cas pour les Marutti ou encore les Atos dont la location ne dépasse pas les mille dinars par jour pour une longue période pour mettre la casquette de » taxieur-clandestin » et travailler la nuit pour transporter les clients et clientes des discothèques. » En une nuit j’arrive à faire parfois jusqu’à cinq mille dinars de bénéfice net » avouera un jeune néo-clandestin. Cette nouvelle activité de location de voitures est non seulement florissante pour les gérants des agences mais aussi pour certains de leurs clients. La preuve de cette rentabilité est donnée par le nombre de dossiers, déposés récemment par les jeunes chômeurs auprès de l’agence ANSEJ, lequel dépasse le demi-millier, soit une moyenne de trois mille nouveaux véhicules qui viendront s’ajouter aux deux mille actuels. Si toues les dossiers sont acceptés, la wilaya de Béjaia se retrouvera avec près d’un millier d’agences lesquelles mettront sur le marché plus de cinq mille voitures en location.
A. Gana