Takaâts est un grand et ancien village de la commune de Seddouk qu’habitent plus de trois mille âmes. Il est confronté au problème d’enterrement de ses morts du fait que le cimetière actuel qui date de la nuit des temps est saturé de tombes au point où il est quasiment impossible de trouver une place inoccupée pour une nouvelle tombe. Ce qui est encore plus navrant, les notables galèrent depuis plus de 10 ans pour la création d’un nouveau cimetière sur un terrain domanial situé à proximité du village, mais en vain, information donnée par Salhi Abdenour, un membre du comité de village. «Ça fait vraiment mal au cœur de tomber sur des ossements à chaque creusement d’une nouvelle tombe dans le cimetière actuel qui date depuis des siècles. Avons-nous le droit de déranger nos morts pour chaque enterrement, ou faire cohabiter dans une même tombe plusieurs morts ? Le terrain domanial est vaste à Takaâts. Il suffit d’une petite volonté des responsables concernés par le problème, et chaque mort aura droit dignement à sa propre tombe», affirme notre interlocuteur qui précise que cela fait plus de 10 ans que les notables galèrent en saisissant qui de droit pour la création d’un nouveau cimetière, en vain. Leurs doléances semblent tomber dans les oreilles de sourds. «Comme il existe un terrain domanial à Takaâts, les notables ne cessent de saisir les autorités locales et les services des cadastres de Béjaïa pour le transfert de la propriété des domaines au village, mais leurs demandes restent toujours sans suite. Cela ne veut pas dire que l’on va baisser les bras. Lors de la future assemblée générale des membres du village, il est question de prendre une décision commune à même de porter haut nos revendications en saisissant le wali, voir plus haut s’il le faut», déclare notre interlocuteur avec un air de colère.
L. Beddar