«Ce fût une véritable réussite»

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Malgré ses multiples occupations, M. Meziani, le commissaire du festival, enseignant de son état et vice-président de l’APC de Souk El Tenine a tenu à nous accorder une interview en vue d’éclairer l’opinion publique et de répondre à ses détracteurs.

La Dépêche de Kabylie : Parlez-nous d’abord de la manière dont vous avez préparé et organisé ce 2e festival.

M. Mustapha : C’est un travail de longue haleine. Nous avons commencé à travailler depuis le mois de mars. Nous avons bien entendu invité toutes les associations et tous les comité en vue de préparer ce festival. Hélas, seules deux associations (La potière et Uzal) ont répondu à notre invitation. Les autres n’ont pas jugé utile de se mettre dans le bain pour différentes raisons. Nous ne pouvons forcer la main à personne et nous ne sommes pas partisans de la politique de l’exclusion. Le festival appartient à tous les Maâkis. Mais il faut retrousser ses manches avant de jaser.

Avez-vous invité toutes les parties à la cérémonie d’ouverture ?

Nous avons invité tout le monde, en effet. A commencer par les hautes autorités et celle s de la wilaya. Les 21 chefs de daïra, les 67 P/APC, les associations et les comités de villages. Quant à nos partenaires (allusion faite aux élus des deux APC de la daïra de Maâtkas dont M. Dendani), nous n’avons pas besoin de les inviter. Leur devoir était d’être avec nous pour nous prêter main forte. La cérémonie d’ouverture a été festive et rehaussée par la présence du directeur de la culture, du chef de daïra, des deux P/APC et de plusieurs invités de marque.

Et concernant les activités pendant la durée du festival ?

En plus des expositions vente, il y a eu l’atelier des enfants potiers qui ont eu à s’initier au travail de l’argile. Ils sont encadrés par de vielles potières et des professeur en la matière. Trois conférences thématiques ont été animées par des spécialistes. Quatre spectacles de chant, de magie, de marionnettes et de clown ont été organisés. Kaci Boussad, Tawes, Hamid Bouffaid et Rabah Lani, pour ne citer que ceux-là ont amusé la galerie. En l’espace de 5 jours, Maâtkas a vécu au rythme de la culture et de l’ambiance brisant la monotonie qui y règne le long de l’année.

Qu’en est-il de l’affluence, de l’hébergement et de la restauration ?

L’affluence a été très importante. Nous avons enregistré plus de 40 000 visiteurs. Les exposants sont d’ailleurs bien satisfaits du fait qu’ils ont réussi à vendre leur marchandise. La restauration a été assurée par Ecomode, une école spécialisée. Nous avons servi en tout, environ 2 000 repas. Pour l’hébergement, on a d’abord opté pour l’auberge de Tizi Rached, mais comme l’éloignement est handicapant, nous avons convenu avec nos hôtes de leur aménager des salles de classe ici au site principal. Toutes les commodités ont été alors mises en place.

Quels sont les objectifs visés par ce deuxième festival ?

Il y a des objectifs à cours, à moyen et à long terme. Pour l’immédiat, c’est la réussite de l’organisation du festival. Je pense et sans exagérer que cet objectif est atteint. Pour le moyen et le long terme, nous voulons et nous travaillerons en vue de pérenniser cet art ancestral et cela ne saura se faire sans la réalisation d’un musée local, d’une maison et d’un marché de poterie ici à Maâtkas. Nous avons déjà saisi les instances concernées et nous insisterons encore pour concrétiser ces projets.

Parlons maintenant de la lettre ouverte de M. Dendani.

Vous savez, dans ce genre d’événement on ne peut pas satisfaire tout le monde. Il y a toujours des mécontents et c’est normal. Toutefois, M. Dendani n’a pas besoin d’être invité puisqu’il est un partenaire du Festival en sa qualité d’élu. Nous en prenons acte et surtout attendons de M. Dendani de se joindre à nous dès la prochaine édition. Le festival a besoin de toutes les énergies saines de Maâtkas soucieuses du devenir du travail de l’argile. Ensemble, nous ne pouvons que réussir davantage.

Entretien réalisé par Hocine Taib

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