Alors que la saison estivale ne se terminera qu’au mois de septembre, celle des touristes s’est achevée en cette fin de mois de juillet
L’arrivée du Ramadhan a forcé ces derniers à plier bagages pour rentrer chez eux afin de passer ce mois religieux de piété avec tout l’entourage familial.
Cette année, ce sont en tout et pour tout, trois semaines qui ont constitué la période des grandes vacances. Durant ce laps de temps, il a été enregistré une fréquentation des plages béjaouies par plus de sept millions de personnes. Hélas, ces vacanciers renferment en leur sein des énergumènes d’un genre nouveau qui n’hésitent pas à agresser les surveillants de baignade dont la fonction principale est justement la sécurité de ces baigneurs.
Ce nouveau phénomène est apparu cette année particulièrement. Plusieurs maîtres-nageurs ont été victimes d’agression et à Aokas, par exemple, l’agresseur d’un surveillant de baignade a été pris à partie par les autres baigneurs qui l’ont roué de coups et qui n’a eu la vie sauve qu’à l’intervention des services de sécurité et des pompiers qui l’ont emmené à l’hôpital de la ville. Heureusement que ce corps de surveillance des plages n’a pas tenu compte du comportement de cette catégorie de gens et a fait son travail consciencieusement. Pas moins de 4350 interventions ont été effectuées par ces éléments sauvant plusieurs personnes d’une mort certaine. Hélas, il y a eu quand même 13 décès par noyade qui ont eu souvent lieu en dehors des horaires de travail des maîtres-nageurs comme le soulignera le chargé de communication de la direction de la Protection civile de la wilaya de Béjaia. L’arrivée massive des estivants dès la première semaine de juillet et leur présence durant une période restreinte a provoqué bien sûr, des embouteillages. Cette année, alors qu’on attendait des bouchons du côté de la côté ouest et des villes de Tichy et Aokas, c’est plutôt le tronçon Souk El Tenine-Kherrata qui a fait les frais de la multiplication des véhicules sur un réseau routier des plus obsolètes. En effet, pour faire ce trajet d’une vingtaine de kilomètres, il faut parfois patienter pendant plus de trois heures au volant. Ce flux de voitures et le non respect du code de la route a provoqué énormément d’accidents ayant fait plusieurs blessés et une dizaine de morts. Avec plus de sept millions de visiteurs, les hôtels de la côte ont affiché complets durant les trois dernières semaines de juillet. » Tous les bungalows étaient occupés et au restaurant nous avons bien travaillé » dira Salah M. serveur au motel des sables d’or d’Aokas. Le directeur du complexe touristique des Hammadites de Tichy, confirmera cela en déclarant que son hôtel a affiché complet depuis le 5 juillet. Même si la période des vacances s’amenuise d’année en année, du fait de l’invitation forcée du mois de Ramadhan, la côte béjaouie reste l’une des plus prisée du pays malgré l’absence d’infrastructures adéquates et surtout la présence d’une saleté qui règne en maitre mot. Les ordures qui jonchent les plages est un point noir qu’il faut éradiquer à l’avenir notamment dans la commune d’Aokas qui détient la palme d’or dans ce domaine. Si les autres plages du littoral sont plus ou moins propres, celles de cette coquette station balnéaire sont des dépotoirs d’ordures sans que les responsables concernés ne daignent les enlever, laissant les baigneurs étaler leurs serviettes entre des sacs noirs pleins à craquer. » Blanche Algérie » est un projet de nettoiement des plages ou tout simplement un slogan ? En fin de compte, beaucoup de choses restent à faire pour hisser la région au rang de zone touristique comme ne cessent de le rassasier certains élus et responsables qui ne font rien pour le faire.
A. Gana