Le lotissement Akkal Aberkane laissé en jachère

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Issu d’un projet APC /CNEP dans les années 80, la cité des 152 logements implantée au niveau du lotissement d’Akkal Aberkane à El Kseur, a tout d’une cité abandonnée.

Ses abords extérieurs ne sont toujours pas aménagés et certains bâtiments sont tout simplement à l’état de carcasses. Ceux qui sont occupés, sont mal finalisés. Quant aux espaces verts, c’est un luxe auquel les habitants n’osent même pas rêver. «En somme, le projet a été réalisé au mépris des moindres rudiments en matière d’urbanisme», s’indigne un propriétaire d’appartement. Les familles qui y résident souffrent de l’absence totale d’aménagement et ont le sentiment d’avoir été flouées, d’autant que ces logements avaient longtemps été attendus : inscrits dans les années 80, ils ne furent attribués que dans les années 90 et, enfin, occupés en … 2000. Tout en sachant que leur prix d’achat initial a été revu à la hausse en raison de la fluctuation des marchés des matériaux et la dévaluation qu’a connus le Dinar algérien.

A l’origine du litige qui oppose les parties concernées, l’arrêt des financements par la Caisse National d’Epargne et de Prévoyance, «à cause notamment des retards accumulés, et le non respect des délais de réalisations que l’APC avait pour mission d’entreprendre», indique-t-on à la Direction régionale de la CNEP. «L’APC n’a pas su mener le projet à bien car elle n’était pas habilitée à jouer le rôle d’un promoteur», estime un habitant de la cité. Il y a quelques mois, la cité a bénéficié d’une alimentation en gaz naturel et les travaux sont en cours, mais tout reste à faire dans cette cité. M. Baour, subdivisionnaire du bureau d’urbanisme, construction et habitat (SUCH) a affirmé qu’une fiche technique a été envoyée au niveau de l’APC d’El Kseur, il y a de cela trois mois, concernant les murs de soutènement, le revêtement de la voirie et les divers réseaux d’AEP, pour une éventuelle inscription aux programmes d’aménagement. Quant aux bâtiments inachevés et qui demeurent à ce jour des lieux fantômes, où la débauche et la délinquance ont élu domicile, les responsables locaux ont indiqué que «le problème est pris en considération» et qu’«une éventuelle solution est en phase d’étude» : la commune d’El Kseur, entreprendrait la construction des parties communes des bâtiments, pour les vendre ensuite en qualité de logements semi-finis. Dans l’attente de la viabilisation de leur cité les habitants prient pour que la démarche ne prenne pas vingt autres longues années.

Hassina Bennallaoua

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