“Nous n’aurons pas de problèmes de places pédagogiques cette année !”

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La Dépêche de Kabylie : Comment se déroulent les inscriptions des nouveaux bacheliers à l’université de Tizi Ouzou ?

M. Mitiche : Dans d’excellentes conditions. Nous sommes contents et très satisfaits du déroulement de l’opération inscription des nouveaux bacheliers. L’université de Tizi Ouzou a mis tous les moyens pour garantir le meilleur accueil à nos nouveaux étudiants. Pour les besoins de cette opération, nous avons aménagé plusieurs blocs et doublé nos effectifs d’encadrement par rapport aux années précédentes. Nous avons par contre eu à faire à un important afflux des étudiants lors des premières journées. Pour la journée du Dimanche, nous avons inscrit plus de 3350 nouveaux étudiants alors que la veille, nos équipes ont pris en charge 1800 autres. C’est vous dire que les étudiants ont tous voulu éviter le mois de Ramadhan et ont tout fait pour achever leur inscription. Le dispositif mis en place nous a permis de réussir jusque- là l’opération.

Nous avons aussi rapproché tous les services pour offrir justement le maximum de facilités aux étudiants .Cette année, l’université de Tizi Ouzou accueillera 8856 nouveaux étudiants soit un nombre inférieur à celui enregistré l’an dernier où nous avons reçus 9560 nouveaux inscrits .

Oui, mais certains étudiants affichent leur colère contre l’orientation dont ils disent être victimes ?

Il y a un paramètre qu’il faut impérativement mentionner sur cette question. Nos étudiants ne prennent pas le temps de lire le contenu des formations proposées. Souvent, l’orientation répond à un choix établi par le candidat lui-même. Maintenant, je signale qu’en plus des recours, une autre période de transferts interne s’ouvrira en septembre prochain, les étudiants qui sont justement invités à se rapprocher de l’université pour déposer leurs demandes et doivent repondre aux moyennes minimales exigées par la réglementation.

Tizi Ouzou a de tout temps souffert d’un manque criard en places pédagogiques, qu’en sera-t-il pour cette année ?

Nous n’aurons, en principe aucun problème à ce niveau. Nous tablons sur un chiffre de 7000 diplômés sortant pour cette année, ce qui nous permettra de bénéficier autant de nouvelles places pédagogiques. Le reste sera pris en charge par le campus universitaire de Tamda qui reste à ce jour sous utilisé puisqu’il y a tout un bloc qui reste inexploité. A ce sujet, je précise qu’au niveau du campus de Hasnaoua, il n’y aura aucun problème quant aux sciences sociales et les sciences de la nature et de la vie, elles seront à Tamda.

Ne craignez- vous pas de subir les conséquences de la très longue grève qui a marqué l’année universitaire ?

Je dois dire que la grève de l’année passée a été suivie dans quelques départements à l’image de l’agronomie et de l’architecture. Cependant d’autres départements ont clôturé le plus normalement l’année universitaire donc le problème ne se posera pas. Toutefois, il faut souligner qu’il n’y aura pas de récupération car si on le fait, c’est l’ouverture de l’année universitaire qui sera repoussée et donc un retard à subir. Nous ne pouvons pas hypothéquer l’année pédagogique. Il faut gérer convenablement la notion du temps si on veut percer dans notre choix porté sur la qualité. Ce paramètre relève de la responsabilité collective. Pour sauvegarder le temps pédagogique, c’est l’affaire de tous car l’enjeu n’est plus le même.

Pensez-vous que l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a justement les moyens de cette nouvelle politique qui se met en œuvre ?

Les moyens sont disponibles. Nous ne sommes plus au temps où les étudiants cherchaient qui un clavier qui une souris, bien au contraire, l’Etat a mis les moyens nécessaires pour garantir une formation de qualité.

Quel bilan faites- vous de la mise en œuvre du nouveau système LMD, tres contesté par les étudiants ?

Aujourd’hui, la formation se crée à l’université. C’est cette dernière qui assumera les choix de l’ouverture ou non de formation. C’est un projet qui permettra la mise en place d’une véritable université et qui créera des perspectives intéressantes pour nos étudiants.

Des étudiants se plaignent des difficultés de s’inscrire en master, qu’en est -il au juste ?

Le master est assuré à tous nos étudiants. Tous ceux qui expriment le vœu de continuer en master sont automatiquement pris en charge. Quant aux spécialités, nous procédons en respectant le classement car nous ne pouvons pas prendre tout le monde.

La question de l’ouverture de la poste graduation au niveau de la faculté des sciences juridiques est elle prise en charge ?

Absolument. Les conférences régionales ont donné leurs avis favorable et nous attendons juste l’aval du ministre qui interviendra, en principe, au cours de ce mois.

Entretien réalisé par O. Zeghni

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