Les chiffres en baisse

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La réduction du transfert des malades à l’étranger est significative. En l’espace de quatre ans, entre 2006 et 2010, « elle a diminué de 60% », a-t-on appris, hier, d’une source très au fait du sujet.

Le chiffre communiqué donne le vertige et interpelle notamment le département de la santé appelé à résoudre l’équation de l’immense écart existant entre la demande croissante et les capacités.

Compte tenu de ses coûts excessifs, cette opération devait être arrêtée en 2009. Pour ce faire, l’amélioration de la prise en charge au niveau des hôpitaux publics s’imposait comme une première condition. Cependant, des milliers de malades crient, quotidiennement, leur mécontentement quant aux passe-droits inhérents à l’hospitalisation et l’accès aux soins.

En effet, quelques hôpitaux font, malheureusement, l’actualité de par leur médiocrité. Dans ce contexte, il convient de préciser que les catégories les plus souffrantes comme les cancéreux, les insuffisants rénaux ainsi que les sidéens espèrent décrocher ce « sésame » leur permettant de soigner dans des pays développés. Sollicité à maintes reprises, Djamel Ould abbès, ministre de la Santé n’a pas pu résoudre le problème. « Je n’ai pas la solution magique », a-t-il signifié aux représentants de l’Association El Amel, du Centre Pierre et Marie-Curie du CHU Mustapha-Pacha. Pour Mme Kettab Hamida, présidente de cette association, le ministre pense à des projets à long terme, oubliant que « le cancer n’attend jamais ». Elle ajoute qu’à plus de 50%, c’est la négligence qui tue, pas la maladie. Si les sollicitations précédentes n’ont pas abouti, elle espère que son « dernier appel » trouvera un écho.

Explicite, elle affirme avoir récemment demandé au ministre de signer des conventions avec des pays d’outre-mer pour transférer ces malades. Uniquement au CHU Mustapha-Pacha, plus de 28.000 patients attendent une radiothérapie. Pour les séances de la chimiothérapie, le nombre de malades n’est pas négligeable. Chaque cas est une urgence. Et le retard observé dans chaque transfert, ajoute notre source, risque de réduire l’éventuelle guérison de trois quarts. Cela étant, l´Algérie n´a pas encore mis fin à cette opération, mais l’a réduit de façon quasi radicale. Joint, hier, pour plus d’éclaircissements, le professeur Mustapha Khiati, président de la Forem, a avancé un autre chiffre effarant. Selon lui, durant les années 80, pas moins de 14.000 malades sont envoyés chaque année pour des soins à l’étranger. Actuellement, on en est à moins de 1.000. S’agissant de la Cnas, maillon important dans ces transferts, il convient de rappeler qu´en moins de 20 ans, cette caisse a dépensé quelque 10 milliards de dinars représentant les coûts de soins à l´étranger. L´objectif primordial assigné à cette réduction est de diminuer les coûts exorbitants dépensés par la sécurité sociale.

Hakim N.

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