Aït Smaâl, hameau relevant de la commune d’El Kseur, nichant au pied du pic d’Ibarissen à quelque 10 Km au nord du chef-lieu communal, crie sa douleur depuis belle lurette sans pour autant trouver un retour d’écho de la part des autorités à tous les nivaux, pourtant chargés en principe d’améliorer la vie des administrés, notamment ceux habitants des zones rurales et déshérités. En effet, si ce n’est la route la reliant de part à Toudja et d’autre à El Kseur récemment bitumé soit en 2010, le reste des commodités les plus élémentaires font défaut. Pas de trace d’éclairage publique, de réseau d’assainissement et d’AEP, … et la liste des manques est longue. Le président de l’association du village, Madjid Hamdi, trouve du mal à expliquer le silence des autorités quant à leurs doléances. Pourtant, indique-t-il, une plateforme de revendications leur a été adressée à mainte reprise et faisant clairement part des doléances de quelque 219 habitant ayant choisi de rester au moment où beaucoup d’entre eux ont préféré l’exode vers d’autre région plus clémente. Parmi ces revendications, les habitants de cette bourgade demandent la dotation de leur hameau d’un réseau d’assainissement et d’AEP, la construction d’un château d’eau, le bitumage des diverses ruelles du village, l’inscription d’une maison de jeune dont l’assiette de terrain est disponible, la construction d’un abribus à la placette du village ainsi qu’une aide pour la finition des travaux de la stèle construite à l’entré du village. En outre, ils sollicitent les pouvoirs publics afin de leur faciliter les procédures d’aménagement de leurs maisons vétustes et la construction d’autres ainsi qu’un appui au projet PPDRI proposé par ladite association. Il convient de signaler au final que ce village martyr a été complètement détruit par l’armée française avant d’être déclaré zone interdite. Par ailleurs, le village a enregistré une trentaine de lauréats aux différents examens de fin de cycle à savoir, 10 au BAC, 10 au BEM, et 10 à la 5e.
Mohamed Haddad