«Mon objectif est de décrocher un 2e titre mondial en 2013»

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L’entraîneur national de la sélection militaire de football, Abderrahmane Mehdaoui, est peu emballé à l’idée de prendre en mains la sélection des locaux, que dirigeait Abdelhak Benchikha. Il mise plutôt sur un deuxième titre mondial avec la sélection militaire en 2013.

« Je me sens bien dans mon poste actuel au sein de la sélection militaire, avec laquelle je vise un deuxième titre mondial d’affilée, lors des prochains jeux militaires de 2013 prévus au Qatar », a-t-il déclaré lundi lors du forum du journal ’’El Moudjahid’’. C’est la récente consécration de la sélection algérienne du football militaire dans les jeux mondiaux qui ont eu lieu à Rio De Janeiro (Brésil) qui le pousse à faire un tel choix. « Notre consécration est le fruit d’une politique sportive à long terme mise en place par la direction des sports au niveau du ministère de la défense nationale », a-t-il dit. « La direction du sport militaire a prôné depuis 2006, une nouvelle politique qui vise le renouveau de ce sport. La coupe du monde que nous venons de remporter aux jeux mondiaux militaires au Brésil, en est l’un des résultats probants de cette politique », a-t-il déclaré. Pour le sélectionneur national, « les moyens mis par les autorités militaires au profit des athlètes sont meilleurs mêmes que celles dont bénéficient ceux des équipes civiles. C’est ce qui dénote l’intérêt particulier qu’accordent les autorités militaires au sport afin qu’il devienne ce qu’il était par le passé plus précisément dans les années 70, lorsque le sport militaire était le diapason du sport civil ».

« Face à l’Egypte, on ne pouvait pas décevoir tout un peuple »

Revenant sur l’aventure brésilienne des « Verts » militaires à Rio De Janeiro, Mehdaoui a tenu à mettre en exergue l’engouement suscité par les premiers résultats de la sélection algérienne dans le tournoi, au sein du peuple algérien. « Nos premiers matchs ont eu un écho favorable en Algérie, au point où on recevait beaucoup d’appels d’encouragement émanant de toutes les tranches de la société algérienne. Ce sont ces encouragements là qui ont motivé davantage mes joueurs pour s’offrir le titre mondial », a-t-il souligné.

La finale disputée face à l’Egypte, a expliqué le coach national, avait un caractère très particulier. « La sensibilité sportive qui existe entre les deux football, s’est avérée une motivation supplémentaire pour mes garçons qui savaient pertinemment, qu’ils étaient suivis par tout un peuple, et que ce dernier ne méritait pas d’être déçu ». A la faveur de cette distinction mondiale, Mehdaoui souhaite l’émergence d’une nouvelle mentalité dans le sport algérien. « On devrait bannir le refrain que l’on entend souvent à la veille de toutes les participations algériennes dans le haut niveau, à savoir participer pour participer. Désormais, il faudra être performant dans toutes les épreuves auxquelles on prend part. C’est ça le discours qu’on a tenu à nos joueurs avant d’aller au Brésil ».

Mekhloufi et Soukane en modèles

La période faste qu’avait connue le football militaire dans les années 70 été conçue par Mehdaoui, comme étant un modèle à suivre. « Personnellement, je me suis inspiré de l’expérience de nos deux grands maîtres, Mekhloufi et Soukane, lorsqu’ils dirigeaient la sélection militaire dans les années 70.

C’est grâce à cette sélection que le football algérien s’est distingué par la suite, en alimentant les équipes nationales civiles par des joueurs très bien formés ». Evoquant l’avenir de ses joueurs, et leurs capacités à s’imposer au sein de la sélection première, l’orateur a estimé que les champions du monde militaires « ont réellement les capacités pour avoir une chance au sein de la sélection nationale civile ». Justement, en parlant de la sélection première, Mehdaoui a appelé les responsables de la Fédération algérienne de football (FAF) à « définir une politique bien étudiée en prévision de l’avenir ». Invité à se prononcer sur le choix fait par la FAF en désignant un entraîneur étranger à la tête de la sélection première (le Bosniaque Wahid Halilhodzic), Mehdaoui a demandé du temps pour juger la justesse de cette décision. « Beaucoup de choses ont été dites sur le passage des entraîneurs locaux à la tête de la sélection première, notamment Saâdane et Benchikha, et c’est la raison peut être qui a poussé la FAF à revenir à l’option étrangère, mais seul l’avenir nous dira si elle a agi juste ou non », s’est-il contenté de dire. A propos du débat lancé autour des joueurs locaux et professionnels, le conférencier a appelé à ne pas négliger le joueur local. « L’équipe nationale doit être constituée d’un amalgame de joueurs locaux et ceux qui évoluent à l’étranger. Du 50-50, j’ose dire, exactement comme on faisait par le passé. La convocation des joueurs évoluant à l’étranger devra obéir à des critères bien précis. Seuls ceux aptes à apporter le plus escompté devront être retenus ». Mehdaoui ne s’est pas empêché aussi de participer dans le nouveau débat à propos des cadres des Verts qui ont choisi d’opter pour des clubs du Golf. « Pour moi, la seule motivation qui les a poussés à faire un tel choix et purement financière. On aurait vu d’un bon œil leur comportement, s’ils étaient en fin de carrière ».

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