Il était une fois le “Select’’

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Le ‘’Select’’, ‘’Lala Khedidja’’, pour ne citer que celles-ci, avaient à une certaine époque, désormais révolue, fait le bonheur d’une génération de cinéphiles qui venaient souvent assister aux séances de projections des fameux films en noir et blanc. De toutes ces salles de cinéma, du moins pour certaines d’entre elles, il ne reste que le nom, comme c’est le cas du ‘’Select’’ de Ain Bessem. A la place de celle-ci, l’on a aménagé des locaux commerciaux. Les rares salles encore existantes à travers les quatre coins de la wilaya, ont fini par perdre leur vocation initiale, pour abriter des spectacles, des conférences et autres meeting populaires. Aussi bien à M’chedallah, Lakhdaria, Ain Bessem ou à Bouira ville, où l’on continuait à assurer des projections cinématographiques dans les années 90, les salles de cinéma n’ont pas tardé soit à être fermées ou à être détournées de leur vocation. Pourtant, les cinéphiles, eux, étaient toujours là et leurs rangs n’ont cessé de grossir au fil des ans, et ce, en faveur de la démocratisation du petit écran. Ce dernier, il faut le dire, a indéniablement contribué dans l’émergence d’une culture cinématographique chez les jeunes et moins jeunes. Cet engouement n’a malheureusement pas été suivi par une prise en charge de l’Etat en matière d’infrastructures, à même d’asseoir définitivement cette culture qui commençait à s’enraciner. Le contexte social et économique ne s’y prêtait surement pas. Ceci étant dit, une attention particulière sera accordée par les pouvoirs publics au secteur de la culture, et en particulier au segment cinéma ces dernières années. Parmi les actions entreprises à Bouira, l’on peut citer notamment la décision prise par la direction de la culture et visant à récupérer toutes les salles de cinéma à travers la wilaya. En effet, il a été décidé d’aménager et de convertir selon les besoins les salles Boukrif Ali de M’chedellah, Djerah de Lakhdaria et Lalla Khedidja de la ville de Bouira. Cette dernière sera, quant à elle, aménagée en cinémathèque. Autre actions entreprises ces toutes dernières années, et allant dans le sens de la promotion du septième art, l’instauration des ‘’mardis du cinéma’’ à Bouira. Mais il semblerait que ce projet prometteur est actuellement à l’arrêt. Sa réactivation est vivement souhaitée. Par ailleurs, l’année 2008 a vu la projection en avant première du film ‘’Mimezrane’’ à travers de nombreuses communes de la wilaya, en présence de son réalisateur Ali Mouzaoui et du producteur Mokrane Ait Saada. Sauf que dans certaines localités, les salles de projection ont fait défaut à l’époque. D’où l’urgence de combler ce manque en matière d’infrastructures culturels (salles de cinéma, théâtre et centres culturels). Mais quoi qu’il en soit, il faudrait absolument multiplier ce genre d’initiatives et en instaurer d’autres à l’avenir, afin de redynamiser l’activité cinématographique et surtout captiver l’intérêt d’un public passionné. Un public oh combien nombreux, souvent scotché devant le petit écran, à qui il faudrait donner envie d’aller dans les salles de cinéma.

D.M

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