Le quota dont a bénéficié la commune de Fenaïa en matière de logement demeure en deçà des besoins affichés par la population locale. En effet, sur les 130 logements RHP du projet de construction à Remila, localité relevant de ladite municipalité 63 unités sont affectées profit de cette dernière et ce, pour l’éradication du bidonville de Remila, alors que le reste de ce parc immobilier a échu à d’autres communes. Cela, au moment où, indique une source municipale, il y a été recensé quelque 400 maisons précaires dont la plupart sont de vieilles bâtisses menaçant ruine à tout instant. Une situation qui met les services de ladite commune devant un vrai dilemme de surcroît, ajoute notre interlocuteur, lorsqu’on sait que la municipalité indigente quelle est, se trouve dans l’incapacité de trouver un semblant début de solution. Notre source regrette le fait qu’on n’ait pas pensé à consacrer la totalité du quota de logement en faveur de sa circonscription, surtout que celle-ci dispose déjà de 3 cités dont les occupants attendent leur logement depuis l’indépendance. Par ailleurs, si à un moment donné bon nombre de mal-logés ont opté pour le FONAL (fond national du logement), cela n’en demeure pas moins de s’avérer la solution adéquate, car la plupart des habitations sont dans un état de vétusté avancé pour oser s’engager dans une telle opération d’aménagement ou d’extension. Quant à l’option de la construction d’une nouvelle battisse, celle-ci se heurte inévitablement à l’indisponibilité du terrain à bâtir chez beaucoup de citoyens. La plupart des postulants à cette formule soulèvent en outre le problème de l’insuffisance du montant de l’aide allouée. «70 millions de centimes, c’est vraiment insignifiant par rapport au coup global d’un projet d’autoconstruction, de surcroît si le terrain à bâtir s’avère accidenté. Une somme qui couvrira à peine les travaux de viabilisation», fait remarquer un citoyen du village Ilmaten, en passe de bâtir sa nouvelle construction dans ladite formule.
Mohamed Haddad