Une nouvelle stratégie pour assurer l’alimentation en eau potable

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“l’Algérie devra relever, dans les prochaines années, le défi de l’alimentation régulière en eau et la couverture des régions les plus recluses”

Le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie pour assurer l’alimentation en eau potable (AEP) de toutes les régions du pays en période de sécheresse et éviter toute crise en la matière à travers la réalisation de grands barrages qui s’apparentent à des réservoirs régionaux, a précisé jeudi Abdelmalek Sellal, le ministre des Ressources en eau, lors d’une émission de la télévision nationale. « Les réserves en eau de l’Algérie lui permettent de faire face à au mois deux années de sécheresse », a affirmé le ministre.

Il s’agit du barrage de Béni Haroune à l’Est, du barrage de Koudiat Acerdoune au Centre et du barrage de Gargar à l’Ouest, précise le ministre. Estimant que le niveau actuel des réserves en eau n’a pas été atteint en Algérie depuis plus de 20 ans, “grâce notamment à l’amélioration notable des moyens nationaux de stockage (barrages et transferts)”. Dans le même sillage, le ministre a tenu à souligner que l’affaire de ce barrage a été tranchée au niveau de la justice. Reconnaissant l’existence des lacunes dans la gestion du secteur depuis plusieurs années. Concernant la gestion et l’économie de l’eau, M. Sellal dira que “l’Algérie devra relever, dans les prochaines années, le défi de l’alimentation régulière en eau et la couverture des régions les plus recluses”. Précisant que la tarification de l’eau ne fera l’objet d’aucune révision. S’agissant des fuites d’eau, Sellal a précisé que l’Algérie a réussi, ces dix dernières années, à ramener ce taux de 40% à 17%, permettant ainsi d’améliorer les capacités nationales de stockage. Pour ce qui est du programme du gouvernement portant création de 13 stations de dessalement de l’eau de mer, M. Sellal a indiqué que “6 stations ont été réceptionnées à ce jour, rappelant qu’elles n’ont rien coûté à l’Algérie car ayant été réalisées dans le cadre de l’investissement étranger direct. La partie algérienne s’étant engagée à acheter les quantités d’eau traitées», a-t-il dit.

Au volet des eaux minérales, le ministre a souligné la suspension de l’octroi de permis d’exploitation de ces eaux après attribution de plus de 40 permis, et ce, en vue de procéder à la révision du cadre juridique et à la réorganisation du marché.

Samira Saïdj

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