Le directeur décrié

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Mais qu’est-ce qui se passe réellement à l’établissement public de santé de proximité de Kherrata ?

Une année après sa prise de fonction, le directeur s’est retrouvé face à des dénonciations syndicales demandant son départ notamment depuis la mise à l’écart des contractuels, décision prise, selon le directeur, sur injonction des services du contrôleur financier lesquels refusent de payer des salariés non prévus dans la nomenclature des postes. Trois syndicats sur quatre qui se sont imposés au niveau des structures de cet établissement hospitalier ont dénoncé le comportement du directeur qu’on affuble de tous les maux. Contacté par téléphone, le directeur de l’EPSP démentira l’existence de problèmes importants au niveau de son établissement, reconnaît la justesse de la réaction des syndicalistes lors de l’arrêt de travail signifié aux vacataires et déplore cette décision qui dépasse ses prérogatives. Il rajoutera que tout est rentré dans l’ordre depuis, car les rapports des syndicats datent de la période d’avril à juin. Pourquoi il n’y a-t-il que trois syndicats qui ont dénoncé le comportement du directeur alors que le SNAPAP des paramédicaux, syndicat majoritaire au niveau de cet établissement selon un agent, n’a pas pondu de déclaration sachant que tout licenciement de travailleurs, qu’ils soient permanents ou contractuels, fait toujours réagir les syndicats ? «Nous avons accompagné ces vacataires dans leur action revendicatrice et maintenant, ils sont tous pratiquement repris par le biais de l’agence pour l’emploi ou de la direction de l’action sociale», dira un syndicaliste de la section syndicale SNAPAP. D’ailleurs, ce dernier ajoutera que la réaction du syndicat UGTA est à mettre sur le compte d’anciens problèmes existant entre ce dernier et le directeur lesquels remontent à la période où il était à la tête de l’hôpital de Kherrata. Quant au syndicat des paramédicaux (SAP), il n’est pas tellement représentatif, enchaînera notre interlocuteur qui imputera aussi leur déclaration tendancieuse aux vœux de leur secrétaire général de vouloir travailler dans sa polyclinique selon des horaires décidés par lui-même. Pour étayer ses propos, notre interlocuteur donnera l’exemple des statuts des paramédicaux dont ce directeur a été l’un des premiers à les appliquer. Qui a réellement raison et qui a tort ? Seule une commission d’enquête tirera les conclusions qu’il faudra.

A. Gana

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