La boite de communication «Adrénaline» a choisi de larguer ses amarres dans la ville touristique de Béjaïa.
Sous le thème évocateur «Bougie t’Bougie», Béjaïa bouge, une pléiade d’artistes est triée sur le volet, au grand bonheur des Béjaouis connus pour leur goût prononcé pour la musique, l’art et la culture de manière générale. Adrénaline est une fusion de plusieurs compétences, nous confie Hassan, l’un des organisateurs. Des jeunes, au savoir-faire incontestable, qui ont tous travaillé dans le domaine de l’événementiel. Cinq rendez-vous, et pas des moindres, sont au programme. Baaziz, qui ne s’est pas produit à Béjaïa depuis plus de huit ans, a ouvert le bal, vendredi. Hier, samedi, devait être le tour d’Amazigh Kateb de galvaniser la foule, comme à son habitude. Jeudi 18 Aout, c’est au tour de la génération montante de la musique Gnawi de se produire sur scène, avec à l’honneur, le groupe Djmawi Africa. La chanson Raï est aussi de la partie avec sa reine incontestée, l’illustre Zahouania, programmée pour la soirée du 19 août. Le maître de la chanson Kabyle, Lounis Aït Menguellet, absent des planches de Béjaïa, depuis quelque temps, animera la soirée du Vendredi 25 août. A noter que la première partie de la soirée sera animée par Dj BLK et ce dès 21h. La vente des billets (400 DA) se tient au stade scolaire de la ville de Béjaïa. Deux scènes, de près de 3000 places, sont aménagées pour l’événement, celle d’en haut est réservée pour les familles, et celle du bas, pour les jeunes qui auront tout le loisir de se mouvoir au rythme de ces musiques enchantées.
Riche programme au TRB
De son côté le Théâtre régional de Béjaïa, a concocté un programme riche et varié qui fera, sans aucun doute, le bonheur de ses fidèles. L’équipe dévouée d’Omar Fetmouche, son directeur, ne lésine pas sur les moyens pour offrir à ses spectateurs toutes les commodités nécessaires pour le bon déroulement de leurs activités.
Ainsi, depuis le début du mois d’août qui a coïncidé cette année avec le mois de Ramadhan, les Bougiotes auront eu à se délecter de bons nombre de rencontres, les unes plus attrayantes que les autres. Au rythme de rendez-vous quasi-quotidiens, les maîtres du Chaâbi, musique empreinte de mysticisme et de spiritualité et propice à ce mois sacré se sont succédés sur les planches, à l’instar de Kacimou Bourai, Hafid Djouama ,Madjid Kherbache et Hcinou Fadhli, au grand bonheur des passionnés de cette musique, citadine par excellence. La chanson kabyle n’est pas en reste, puisque Abdelkader Bouhi, cet autre enfant de Béjaïa, est remonté sur scène pour interpréter ses meilleures chansons. Le quatrième art, dans toutes ses variantes, est aussi de la partie, monologues, comédies musicales et pièces de théâtre ont réjoui le public qui ne manquait jamais à l’appel. La pièce Sin nni de Mouhoub Latrèche, Akin I lebher, comédie musicale réalisé par Bazou, Houb fi khidaa de la compagnie El Othmania d’Oran, sont entre autres les représentations données lors de la première semaine de ce mois de jeûne. La suite du programme s’annonce, d’ores et déjà passionnante, à en croire le programme du TRB. Hier en soirée, devait se jouer le monologue «Maestro» par le jeune et talentueux comédien Bachir Lallali, une pièce mise en scène par Omar Fetmouche qui raconte la vie d’un jeune artiste confronté à la moquerie de son entourage, l’art étant «classé dans le dictionnaire des oubliés». Ce soir 13 août, à 21 heures, c’est l’illustre dramaturge et écrivain, Slimane Benaissa qui revient dans la ville de Yemma Gouraya avec sa dernière pièce El moudja wellat (le retour de la vague) qui est un regard critique et un bilan de la situation sociale, politique et historique de l’Algérie. Une pièce que les férus du spectacle avaient découvert les 4, 5 et 6 mai dernier, lors de sa représentation sur les mêmes planches, et qui a eu un franc succès auprès des spectateurs de plus en plus exigeants, ce sera sans doute le clou de ces pièces de théâtre ! Parler Bgayet sans parler de Djamel Allam serait un non-sens et la fête ne serait pas réussie sans sa présence. Il animera le théâtre ce Lundi 15 août. D’autres concerts musicaux et théâtraux sont au programme. A ne pas manquer, aussi, la soirée de l’orchestre féminin de Ahbab Sadek El Bjaoui, les 24 et 26 du même mois. Le théâtre de Constantine sera présent le Lundi 22 avec une pièce intitulée Ledjouad mise en scène par Mohamed Tayeb Dehimi. Mardi 23, comme chaque année depuis 2005, c’est la Nuit du court métrage, de l’association Project’heurt, qui fera sans aucun doute le bonheur des cinéphiles. Mourad Zidiri et Rachid Baba Aïssa se produiront le 27 du même mois. Et pour clôturer ce mois d’août en beauté Akin il bhar, qui a eu le prix du jury lors du dernier festival du théâtre professionnel à Alger, sera rejouée le 28 de ce mois en cours. Pour rappel, cette pièce, synthèse de plusieurs formes d’expressions théâtrales, revient sur la tragédie de l’immigration dont la première vague remonte au début du siècle dernier. Autre «fournisseur» de spectacle, la Maison de la culture a fait de son esplanade un rendez-vous culturel nocturne inévitable. Des soirées en plein air qui drainent d’innombrables spectateurs. La soirée de ce dimanche sera animée, conjointement avec la DGSN. Lundi, viendra le tour de Brahim Tayeb, mardi celui de Rabah Asma. Mercredi, changement de registre avec le Diwan de Bechar.
N. Guemghar

