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Le secteur sanitaire en mauvaise posture

Certes, le centre de santé d’Aït Yahia Moussa a été érigé au rang de polyclinique, mais il faut dire que selon la réglementation qui régit ce genre de structures sanitaires, les urgences ne pourraient y être assurées.

D’ailleurs, sur ce point précis, et à maintes fois, il y a eu des malentendus entre des patients et le 1er responsable de cette polyclinique. « On ne peut pas assurer des gardes de nuit car ce n’est pas prévu par la réglementation », nous a répondu, à maintes reprises le chef de service de cette structure sanitaire. Comme Aït Yahia Moussa dépend de la daïra de Draâ El Mizan, le transfert de malades se fait généralement vers l’hôpital Krim Belkacem, à plus de 30 Kms de certains villages tels Chérifi, Tifaou, Ath Ouacifs pour ne citer que ceux là. Selon les membres de la coordination des villages de cette commune, il a été demandé à maintes fois, lors des rencontres avec le wali en visite dans la région, de trouver un moyen et une issue à ce problème des urgences. « Nous avons même fait un écrit où nous avions demandé la réalisation d’un hôpital de soixante lits. Comment faire pour évacuer un malade, de nuit, vers Tizi-Ouzou ou Draâ El Mizan? », s’est interrogé un membre de cette coordination. La population de cette municipalité rurale a atteint plus de 26000 habitants. Elle enregistre un grand manque en matière de couverture sanitaire, même si le personnel de la polyclinique déploie de nombreux efforts pour répondre aux patients. « Nous arrivons à assurer la consultation pour 200 personnes par jour, sans compter les consultations faites par nos médecins au niveau des unités de soins de la périphérie », nous a confié une source proche de cette polyclinique. A quand cet hôpital, tant attendu par la population d’Aït Yahia Moussa?

Amar Ouramdane

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