Sous le signe de la morosité

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Les soirées ramadhanesques au niveau de la commune de Haizer ont un certain parfum de routine et carrément d’ennui, accentué par la quasi-inexistence de manifestations culturelles durant ce mois sacré. En effet, la population de cette commune distante d’une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, trouvent les soirées du ramadhan particulièrement longues et répétitifs… Et pour cause, rien n’a été fait afin d’inciter les citoyens à sortir, s’amuser et profiter pleinement de l’aspect festif et convivial propre au mois de carême. En effet, depuis le début de ce mois, aucune fête, aucun gala, ni même un semblant de manifestation visant à divertir la population n’a été initié au grand désespoir des citoyens, qui continuent à baigner dans une certaine monotonie. «Nos soirées de Ramadhan se résument aux terrasses des cafeterias, autour d’une partie de domino, ou bien de cartes. On n’a nulle part où aller, et les autorités communales n’ont pas cru bon de nous offrir, ne serait-ce qu’un petit espace de détente pour se défouler !», regrettera ce jeune citoyen. D’ailleurs, rien n’indique qu’on est en plein mois de Ramadhan, tant les ruelles sont quasi-désertes, hormis peut-être les prêches des imams lors de la traditionnelle prière de tarawih. Cependant, malgré ce calme apparent, les citoyens trouvent toujours le moyen d’animer leurs soirées du mieux qu’ils peuvent. Entre amis, ou bien en famille, ils parcourent les artères marchandes de la ville, dans le but de dénicher des effets pour l’Aïd…Oui, déjà ! Ou bien, tout simplement faire du lèche-vitrine. C’est un moyen comme un autre d’occuper ses soirées, comme le signalera cette citoyenne croisée aux abords d’un magasin d’habillements : «Je n’ai pas réellement l’intention d’acheter quelque chose de particulier, c’est une façon comme une autre de sortir, se dégourdir un peu les jambes et digérer au mieux le ftour. Vu qu’il n’y a aucun endroit où on puisse se retrouver en famille…Flâner, reste le meilleur moyen de profiter de ce mois», confie-t-elle.

B. R. .

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