La sagesse pour laisser place au dialogue et à l’apaisement ne semble pas être à l’ordre du jour des protagonistes du conflit opposant les autorités locales à la population de Semmache.
Après avoir fermé durant toute la semaine passée le siège APC pour des revendications liées au développement local, les jeunes de Semmache sont revenus à la charge hier- matin pour afficher leur colère et dénoncer la lenteur dans la prise en charge de leurs doléances. Pour rappel, une plateforme de revendications avait été adressée en date du 20 avril dernier au wali de Bouira.
Venus tôt ce dimanche pour fermer le siège de l’APC, les jeunes de Semmache ont été confrontés aux jeunes d’El Adjiba qui se sont opposés à cette action. Ainsi, vers 9h30, les contestataires se sont dirigés vers l’axe autoroutier au lieudit Vouich, en barricadant la chaussée à l’aide de pierres et autres objets hétéroclites. Sur place, des jeunes avaient déployé des banderoles portant des slogans » Nous, habitants de Semmache, réclamons nos droits fondamentaux » » Oui pour une vie décente « , etc…
Khaled rencontré sur place, nous apprendra qu’ils (les contestataires ndlr) exigent la venue du wali, seul interlocuteur fiable selon eux.
» Nous avons également distribué des tracts à l’adresse des usagers de la route pour nous excuser des désagréments et des retards causés par cette perturbation « . Au bout de près d’une heure de blocage, les éléments de la Gendarmerie nationale sont entrés en action au niveau de la bretelle d’El Adjiba pour dévier la circulation vers la route nationale N 5. Un tronçon également bloqué des barricades et des pneus enflammés au niveau de la même localité de Vouiche.
L’arrivée sur les lieux des forces antiémeutes de la Gendarmerie, avec leur arsenal et le dispositif en ligne de ses éléments qui se préparaient à charger, avait laissé de marbre les protestataires qui scandent qu’ils ne voulaient que leurs droits. L’officier qui pilotait l’opération n’a pas eu besoin d’engager l’épreuve de force, puisque quelques minutes seulement de conciliabules avec les jeunes lui ont suffit pour les convaincre de dégager la chaussée de ses débris et de rouvrir la circulation. Une issue sans dégâts et ponctuée par l’annonce d’une prise de contact entre une délégation de ces jeunes et des responsables de la wilaya.
Mohand Meghellet
