Les protestataires rencontrent les autorités

Partager

C’est avant-hier dimanche, qu’une délégation de 10 représentants du quartier Aissat Idir a été reçue par le chef de cabinet de la wilaya de Bouira

Lors de cette réunion qui a duré près de trois heures, les différentes doléances de ces citoyens ont été étudiées. Pour rappel, le quartier Aissat Idir (ex-rue de France), s’est embrasé le week-end dernier, lors de violentes émeutes ayant opposé les services d’ordre aux citoyens de ce quartier(voir notre édition du samedi).

Ces derniers, ont protesté contre leurs piètres conditions de vie, en général…Et l’exclusion de certains d’entres eux, de la liste des attribution de 64 logements construits dans le cadre du programme de RHP. La réunion d’avant-hier a été jugée “ satisfaisante’’ par la délégation de citoyens, qui ont reçu des garanties de recours, leur permettant de faire valoir leur droit à un logement décent.

A ce propos, un membre de cette délégation confiera dès sa sortie de la salle de réunion :  » Cet entretien, nous a permis de mettre les choses au point avec les autorités. Nos doléances, ne sont pas d’une grande extravagance, loin de là ! On exige un cadre de vie digne, et un toit décent… C’est un strict minimum ! « .

Cependant, malgré une ambiance détendue, le scepticisme et la prudence se lisaient encore sur les visages de ces citoyens. Comme en témoignera l’un d’eux :  » Ecoutez, sans vouloir mettre en doute la parole du chef de cabinet et celui du chef daïra, mais les autorités locales, nous ont grandement déçu jusqu’à présent « . Et d’ajouter :  » On nous a promis que nos recours seront pris en considération, et qu’une nouvelle liste de bénéficières sera prochainement établie… « . En attendant cette nouvelle liste, les habitants de ces “ haouches’’, ne relâchent pas la pression sur les autorités, bien au contraire.

C’est ce qu’expliquera le jeune Nabil, habitant de ces taudis de la rue de France :  » On reste vigilants ! On est las des fausses promesses de nos dirigeants…

Pour autant que je sache, on est des êtres humains, de ce fait, on a notre dignité et notre amour propre « .

Et poursuivra d’un ton déterminé :  » Cette fois-ci, c’est un sursis qu’on leur accorde afin de prendre en charge nos revendications. Si ces dernières, ne seraient pas prises en considération, on réinvestira la rue d’une manière encore plus virulente ! « .

Ramdane B.

Partager