Gala non stop pour commémorer le Congrès de la Soummam

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Désormais, dans la commune de Seddouk, les animations des soirées ramadanesques ne sont plus comme avant, l’apanage de la ville où les moyens existaient en surabondance. Les villages d’Amdoune n’Seddouk ont prouvé encore une fois, qu’ils sont en mesure d’organiser des soirées artistiques digne de ce nom, malgré l’absence de moyens tels qu’une maison de jeunes, des subventions étatiques ou encore des cachets à distribuer aux chanteurs professionnels. En effet, avec seulement des moyens dérisoires se limitant à une placette en plein air non aménagée et quelques bancs de fortune, ils ont pu créer l’exploit en organisant des soirées non stop, animées par des chanteurs amateurs peu connus qui n’exigent aucun sous. Des soirées drainant des assistances nombreuses composées de jeunes qui affluent en motos, en voitures ou à pied, ça vaut bien le détour. Si la leçon nous a été donnée par Zoubir Tchoupa de Seddouk Oufella, qui a organisé il y a moins d’une semaine un gala comme on en a peu vu ailleurs, de par la grande foule qu’il a drainée, il n’en demeure pas moins que l’association socioculturelle Azar de Seddouk Ouadda a organisé pour sa part samedi passé à l’occasion du 55° anniversaire de la tenue du congrès de la Soummam, un gala mémorable qui restera gravé dans les mémoires. La placette d’Annar Aichoune était déjà pleine à craquer dés 20h, mais elle continuait à recevoir des jeunes venant des quatre villages d’Amdoune n’Seddouk et des citadines gagnés par l’ennui en ville. Un barbecue a été improvisé à coté de la placette dégagent des odeurs de brochettes, de merguez et autres et le commerçant de la place a tout liquidé boissons, glaces et yaourts. Pour donner un cachet spécial à la soirée, le chanteur Bouzou a entamé la soirée avec des chansons chaâbi tirées des répertoires de Guerrouabi, El Anka, Kamel Messaoudi, pour ne citer que ces trois là. Bounzou a pu charmer un public, visiblement connaisseur. Un autre chanteur, lui emboitant le pas, a préféré interpréter des chansons du grand maître et chantre de la chanson kabyle, Slimane Azem en l’occurrence. Puis vint le tour du chanteur Idriss Bouzerzour, le fils du grand Azerzour. Le jeune Idriss a puisé dans le riche répertoire de son père en entamant son tour de chant par une chanson nostalgique « Wayek ayouliw ». Mais à chacun son tour, s’exclamaient les jeunes aimant se déhancher. Impatients de danser, ils commençaient alors à demander la montée sur scène de Sani et ses camarades, interprètes de chansons du genre folklore kabyle. Des jeunes en délire gagnaient alors, en groupe ou individuellement, la piste de danse qu’ils n’ont pas quittée jusqu’à l’heure du S’hour, créant durant des heures une ambiance festive des grands jours. Par la même occasion, les vainqueurs du tournoi de pétanque ont été récompensés par des coupes et des médailles. Seulement, le président de l’Association Azar regrette que l’excursion, pour 20 jeunes, qui devaient se rendre à Ifri, n’a pas eu lieu. « Notre objectif était de sensibiliser nos jeunes à s’intéresser à l’histoire de leur pays, en leur offrant une visite sur le site où a eu lieu le congrès de la Soummam. Le samedi matin, organisateurs et visiteurs étaient au siège de notre association, attendant le bus qui nous a fait malheureusement faux bond. Le dimanche, on a été se plaindre auprès du président de l’APC qui nous a fait savoir que la faute incombait à un agent du parc qui n’a pas transmis à temps l’ordre de mission au chauffeur du bus », a-t-il dit.

L. Beddar

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