Le cri de détresse d’une famille délaissée

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La liste des bénéficiaires des logements sociaux dans la commune de Béjaïa, affichée le 16 août dernier, a, pour rappel, suscité le mécontentement général au sein des demandeurs de logement.

Une colère qui s’est traduit par des affrontements légers entre les forces de l’ordre et les mécontents. Parmi ces derniers, une famille béjaouie qui a sorti de l’anonymat pour dénoncer des  » anomalies qui ont entachés « , selon elle, le travail de la commission d’attribution de ces logements.

En effet, Vve Ghania, dont le mari Abdelmalek Medjebbar a déposé une demande de logement social le 09 janvier 1977, soit depuis 34 ans, sous le numéro 1919, dit  » que durant le travail de contrôle effectué par la commission chez les demandeurs de logements, aucune personne ne s’est présentée au domicile que j’occupe en tant que locataire « . Pire encore,  » lors du traitement des dossiers par la commission, j’apprends que mon dossier était introuvable « , ajoute Ghania. Pour elle, cela n’est pas arrivé fortuitement.  » Beaucoup de personne sont au courant de mon cas et savaient que je faisais partie des prioritaires, vu l’ancienneté de ma demande de logements « . Ayant senti  » le complot « ,  » je me suis présentée à la daïra, l’OPGI et la wilaya pour signaler cette anomalie afin que cette histoire soit éclaircie, car j’ai décidé de ne pas me taire. Et par hasard, mon dossier a été retrouvé mais on ne m’a pas attribué de logement « , regrette cette femme qui vit avec ses 5 enfant dans un petit appartement loué et qu’elle doit quitter à la fin de ce mois de Ramadhan.  » Je dénonce la manipulation, car il est inacceptable et inimaginable qu’un dossier datant de 34 ans soit mis de côté et n’ai pas été pris en considération « , fulmine Ghania qui se dit prête à aller jusqu’au bout pour faire respecter son droit.  » L’ironie du sort est que le 16 août, le jour de l’affichage de la liste des bénéficiaires, coïncide avec la date du décès de mon mari en 2007 « . Une triste manière de récompenser un homme qui  » a consacré 35 ans de sa vie pour la jeunesse et le sport à Béjaïa « , s’est-elle indignée.

Boualem Slimani

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