La dernière semaine de Ramadhan, voire les dix derniers jours, l’intérêt est moins focalisé par la chorba et autres denrées qui agrémentent la table du f’tour. Les pères de familles n’ont désormais d’yeux que pour la fête de l’Aid et les dépenses spécifiques qu’elle suppose. Ces dépenses concernent essentiellement « les habits de l’Aid ». Et quand bien même le père est réticent, il ne peut faire autrement que de mettre la main à la poche pour faire le bonheur de ses enfants. Mais cela n’est pas facile pour les maigres bourses. Ceci est d’autant moins évident que la rentrée scolaire et les dépenses extraordinaires qu’elle suppose elle aussi, pointe du nez. Du coup, on se rabat sur la friperie qui occupe un important espace au souk de Bouira. Ainsi, un jean pour enfants, vendu à plus de 1200 DA dans les boutiques sera concédé à 500 DA, voire moins dans le souk. Hélas, le père de famille n y trouvera pas tout son compte même s’il réussit à dénicher un blouson, la paire de chaussures lui posera problème. Et le voilà donc à contre cœur dans une boutique spécialisée négociant une « chaussure moyenne » à hauteur de 1000 DA. Tant bien que mal, ce père de famille finira par compléter le trousseau de son enfant. Seulement, le problème est encore plus crucial pour l’autre père de famille censé faire le bonheur de quatre ou cinq enfants. Là c’est la maman qui est appelée à la rescousse pour procéder au replâtrage de la garde robe » . Le citoyen relativement aisé lui aussi, n’est pas mieux loti. Quand on sait qu’un costume moyen ou une robe pour fillette dépasse les 3000 DA. Cela devient encore plus compliqué lorsqu’il s’agit d’arracher un sourire à plus de trois bambins. Au total et au terme des achats, ce père de trois enfants se verra allégé de pas moins de 15 000 da. Cela étant, ces prix affichés par les boutiques n’empêchera pas l’affluence des parents. Les boutiques du boulevard Zirout Youcef sont prises d’assaut juste après le f’tour et ce jusqu’à une heure tardive de la nuit. On y vient même des communes avoisinantes pour se… bousculer devant les vitrines. L’affaire est tellement lucrative pour les commerçants que quelques uns parmi eux ont installé des « puces d’alarme » sur les habits.
S.O.A

