S’il y a une municipalité où l’alimentation en eau potable constitue toujours un point noir dans la daïra de Draâ El Mizan, elle ne peut être que Frikat. Les dernières grognes des habitants d’Imazgharène en disent long sur cette crise aiguë. « Je crois que c’est la dernière année de souffrance, pour tous », nous a répondu le maire de cette commune. Certes, Frikat est desservie par le barrage de Koudiat Acerdoune, mais le problème réside essentiellement dans les infrastructures hydrauliques. Celles-ci sont si vétustes, que des fuites sont signalées quotidiennement dans les conduites principales et secondaires. « Une seule fuite, sur la conduite principale, perturbe le programme de distribution. Et puis, pour le moment, notre commune n’a pas d’infrastructures hydrauliques suffisantes pour emmagasiner l’eau pompée à partir de la station de refoulement de Tizi Larbaâ », nous a confié une source locale. Pour le premier magistrat de Frikat, à la réception des cinq réservoirs d’eau en cours de réalisation, le problème ne se posera plus. « Actuellement, nous bénéficions de trois châteaux d’eau d’une capacité de 500 m3 chacun, et de deux autres de 300 m3. Et quand on voit tous ces ouvrages et ces renforcements des réseaux engagés par l’hydraulique, on est très confiants quant à l’amélioration future de l’AEP dans notre commune », a conclu le maire. En définitive, un grand espoir repose sur les projets en cours. Même la station qui est en train d’être réalisée tout près de celle de refoulement de Tizi Larbâa est d’un grand apport pour la régularité dans la distribution de l’eau pour tout ce versant de Henia en passant par Ath H’niche jusqu’à Frikat.
Amar Ouramdane