L’éclairage public de nouveau défaillant !

Partager

Des lampes clignotantes ou s’allumant par intermittence et d’autres frappées définitivement de cécité tel est l’état de l’éclairage public à Saharidj, notamment en son chef-lieu communal qui prend des formes étranges dès les premières ténèbres, avec des zones plongées dans le noir opaque et d’autres éclairées par une lumière blafarde qui ne sert pas à grand-chose.

Cela, au point où s’aventurer de nuit sans torche équivaut à prendre des risques de se casser la figure à chaque coin de rue avec des allées truffées de «pièges pour piétons», constitués de rigoles, trous béants, nids de poules, regards ouverts etc. L’autre danger qui guette le promeneur de nuit est le risque de faire de mauvaises rencontres : drogués, délinquants, sangliers et chiens errants qui peuplent les rues mal éclairées. Les raisons de la défaillance de cet indispensable équipement sont aussi diverses que multiples. A commencer par le manque d’entretien des lampes lesquelles sont de mauvaise qualité. Elles sont le produit de la contrefaçon et ne tiennent, pour la plupart, pas plus de 50 heures. Ajouter à cela, les conditions climatiques, entre les bourrasques de vents et tempêtes assez violentes dans ces régions de haute montagne et qui ne sont pas pour arranger les choses. C’est avec cet éclairage public clairsemé que les citoyens passent la période du mois sacré qui tire bientôt à la fin. Passe encore s’agissant de quelques quartiers où la lumière fait défaut, mais quand c’est le boulevard central qui offre le même décor malgré le fait qu’il regroupe l’ensemble des commerces et autres lieux publics où se rencontrent les citoyens durant les veillées du Ramadhan. La négligence dont font l’objet les deux lignes de globes lumineux de chaque côté de cette rue principale, desquels ne restent que quelques lampes qui ne font désormais office que de décor lugubre témoins d’une gestion chaotique, est une forme de mépris envers les citoyens, notamment les centaines de personnes âgées qui fréquentent la mosquée située au centre-ville. Sur un autre volet, il y a lieu de rappeler que durant la décennie rouge, les sirènes individuelles et l’éclairage public sont deux éléments stratégiques utilisés dans la lutte anti-terroriste en milieu urbain. Le terrorisme étant en voie d’être remplacé et pérennisé par le crime organisé et la grande délinquance qui n’épargnent aucune région, fait que l’éclairage public n’a rien perdu de son utilité et qu’il revient aux gestionnaires de la cité de s’occuper un peu plus sérieusement de son entretien.

Oulaid Soualah

Partager