La saignée de trop !

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A l’instar des autres wilayas, les citoyens de la wilaya de Bouira appréhendent la rentrée scolaire et les dépenses qui en découlent. En effet, la rentrée 2011/2012 aura lieu le 4 septembre prochain, c’est-à-dire quelques jours après les fêtes de l’Aïd El fitr. Ce dernier, a déjà bien allégé le porte-monnaie des petites bourses…Entre les habits, les jouets et les différents ingrédients indispensables à l’élaboration des incontournables gâteaux de l’Aïd, la frange la plus démunie de la population ne sait plus à quel saint se vouer ! Cette rentrée, n’arrange pas vraiment les ménages, et c’est le moins qu’on puisse dire… Prenons l’exemple d’un élève de 5e (ex 6e) : Un cartable à pas moins de 1200 Da, des cahiers 32 ou 64 pages, qui se concèdent à 40 Da l’unité ajouter à cela les autres fournitures de base, et on se retrouve avec une facture plus que salée… Sans oublier la fameuse blouse obligatoire à 1000 Da ! Cet exemple, pour un ‘’attirail’’ de base d’un gosse qui fait son entrée en 5e, peut très vite atteindre des sommets avec un élève de terminal ! Ce petit calcul, prend des dimensions infernales pour les parents à famille nombreuse…Comme l’expliquera ce père de 6 enfants : « Trop, c’est trop ! Je n’arrive plus à joindre les deux bouts. Figurez-vous que j’ai 6 enfants, le cadet fera son entrée à l’école cette année et l’aînée entamera son bac. Tous les 6 sont scolarisés, donc, je vous laisse imaginer ma situation !!!». Avant d’ajouter : « Rien que pour les cahiers et autres fournitures j’en suis à 3500 Da par enfants ! Multipliez cela par six, et vous aurez le compte. Sans parler des divers extras, à savoir, trousse, coloriages, et les blouses, la facture va exploser ! Cependant, on fait de notre possible afin de limiter les dégâts ». Il est évident que les parents durant cette période de rentrée scolaire sont mis à rude épreuve, ils sont contraints à jouer aux équilibristes, dans le but de juguler leur budget. Ce dernier, qui est bien entamé par les différentes dépenses liées au Ramadhan et à l’Aïd… Le gouvernement a certes prévu une prime de 3000 da alloués à cette rentrée, néanmoins, elle parait bien dérisoire au vu de l’inflation qui frappe de plein fouet les ménages. A ce sujet, une mère au foyer notera que : « La prime accordée par l’Etat ne suffit même pas à couvrir les tiers des dépenses ! A croire que les pouvoirs publics sont en déphasage complet avec la société», dira-t-elle, avec une certaine incompréhension. De cet état de fait, on peut en conclure que les ménages à faible revenu seront une fois de plus, coincés entre le marteau et l’enclume.

Ramdane B.

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